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Les entreprises connaissent mal leurs serveurs

Une étude du cabinet Forrester met en lumière la sous-utilisation des serveurs dans les entreprises. Elle pointe surtout la difficulté de celles-ci à exploiter au mieux leurs machines.

La sous-utilisation des serveurs est un fait établi. Aujourd’hui encore, beaucoup d’entreprises négligent de mesurer les performances de leurs machines. Et nombre de celles qui le font se fixent des objectifs irréalistes.
C’est la principale conclusion de l’étude menée, à la fin 2005, par Forrester Research auprès de 48 décideurs.Dans ce rapport, ce n’est pas la persistance d’un faible taux d’utilisation des serveurs qui crée la surprise, mais bien les 31 % de responsables interrogés qui n’ont aucune idée de la valeur de ce taux.
Sans compter les 36 % supplémentaires qui ne se sont fixé aucun objectif sur ce taux d’utilisation, et les presque 17 % qui n’ont acquis aucun logiciel de surveillance.

La ruée vers la virtualisation

Parmi les plus prévoyants, un tiers seulement voit juste. Ils ont estimé à 50 % le taux d’utilisation de leurs machines ?” Unix, Windows ou Linux. La plupart utilisent les deux premiers systèmes, et 32 des
48 sondés exploitent aussi Linux. Ces derniers se sont révélés les plus confiants, à leurs dépens ?” seule la moitié a jugé utile de surveiller ses serveurs. Mais, parmi les 16 les plus prévoyants, 10 ont obtenu des résultats
inférieurs à leurs prévisions, et aucun n’a vu ses attentes dépassées.Plus de la moitié des utilisateurs de Windows disposant de mesures ont été déçus. Et pourtant, pour Linux comme pour Windows, la moitié des utilisateurs se serait contentée de performances inférieures à 50 %. Ce qui n’est
pas le cas des Unixiens : 81 % ont espéré dépasser ces mêmes 50 %, et 44 % atteindre plus de 70 % ! De fait, la moitié des machines a rencontré ou dépassé les espoirs. Ainsi le système d’exploitation ne fait pas
grande différence. Il reste difficile, pour une entreprise, de bien évaluer ses besoins de puissance. Dès lors, Forrester voit dans ce constat l’une des explications de la ruée vers la virtualisation.

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Emmanuelle Delsol