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Les agences en passe d’être doublées par le web ?

Pour 86 % des internautes, une recherche immobilière passe par internet. Un public que les prestataires s’arrachent.

Le secteur immobilier est destiné à basculer sur internet.” Didier Plasse, directeur général d ‘Immostreet.com, est sûr de son fait. Les chiffres du secteur semblent aujourd’hui lui donner raison. Aux États-Unis, des études ont montré que les Américains trouvent leur ” home sweet home ” en un mois grâce aux sites spécialisés après avoir visité cinq biens en moyenne, alors qu’en se passant d’internet, il leur faut deux mois et demi et pas moins de 21 visites. En France, l’institut Skopos montre dans une enquête qu’il a réalisée récemment que 86,7 % des internautes utilisent le web pour leurs recherches immobilières.

Accompagner le surfeur

Alléchés, les acteurs se bousculent au portillon : Webdiag, spécialiste de la veille marketing internet, qui a collaboré à l’étude Skopos, a ainsi recensé pas moins de 35 sites immobiliers majeurs. Les plus en vue sont issus de magazines comme De particulier à particulier ( PAP.fr) ou Se loger ( Seloger.com).Les portails les plus complets et les plus riches en annonces sont aussi ceux qui affichent l’ambition d’accompagner les particuliers dans l’ensemble de leurs démarches : conseils financiers, juridiques, etc. C’est le cas d’Immostreet.com ou encore de Nexdom.com. Ensuite, on retrouve les spécialistes du neuf, ceux de l’achat ( Immobilier.com), les indépendants ( Immoo.com), les déclinaisons en ligne des agences traditionnelles ( Century 21, Fnaim)… Une offre pléthorique qui répond à une demande qui ne l’est pas moins. Selon un récent classement de l’institut de mesure d’audience Jupiter MMXI, les sites immobiliers rassemblent aujourd’hui en moyenne 8,5 millions de visiteurs uniques par mois.Les ressources de ces sites passent principalement par la publicité et la publication d’annonces en ligne. Immostreet, dont la dernière levée de fonds (4,5 millions d’euros) remonte au mois de février, prévoit un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros en 2001 et compte atteindre la rentabilité avant la fin de l’année. Immo-by-tel, spécialiste de la visite virtuelle a lui atteint l’équilibre depuis le mois de juin et vise les 3,3 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.

Nécessaire diversification

Dans un secteur où la concurrence est rude, la diversification apparaît comme une nécessité. Dernière idée en date, les enchères en ligne. Le modèle qui fait recette pour certains achats courants s’est étendu au domaine de l’immobilier. “C’est le moyen le plus rapide et le plus efficace de permettre l’ajustement du prix de vente d’un bien au prix du marché“, explique Jean-Michel Bonnefont, fondateur d’Encherissimmo.com, pionnier de cette nouvelle forme de vente.À l’image de l’encan en salle des ventes, les enchères immobilières en ligne sont garanties par des contrats liant les deux parties. Les propriétaires paraphent un mandat de vente ou de location et les enchérisseurs signent un contrat accompagné d’une caution de plus de 1 500 euros, restituée si le bien ne leur revient pas. Une fois l’enchère terminée, Encherissimmo accompagne l’acheteur jusque chez le notaire. Une commission de 3 à 8 %, selon les biens vendus, revient alors au site.Mais, si l’immobilier en ligne est promis à un bel avenir, les sites spécialisés restent bien sûr soumis aux aléas du marché de la pierre, comme l’ensemble des agences spécialisées qui ont pignon sur rue. Autant dire que la concentration s’annonce à terme inévitable…

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Célia Penavaire