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L’écrit électronique reste aussi

Connaissez-vous Sam Jain ? Ce patron de la start-up américaine eFront est devenu malgré lui une célébrité sur le Net. A son insu, des sites ont…

Connaissez-vous Sam Jain ? Ce patron de la start-up américaine eFront est devenu malgré lui une célébrité sur le Net. A son insu, des sites ont diffusé une dizaine d’heures de discussions privées avec ses collaborateurs, réalisées à l’aide du logiciel de messagerie instantanée ICQ. A l’origine, un salarié en colère aurait volé les textes sur le portable de son employeur. Comment ? A l’aide d’un simple copier-coller depuis l’historique du programme. En effet, par défaut, le logiciel ICQ conserve tous les échanges sur le disque dur sur lequel il est installé. Voilà comment la stratégie et les méthodes de la société eFront se sont retrouvées au grand jour. Et de manière quasi indélébile. Car les avocats de Sam Jain ont eu beau menacer les différents sites qui mettent ces documents en ligne, quelques minutes m’ont suffi pour en récupérer des extraits. Facile à archiver et à diffuser, l’écrit électronique se répand vite. Et il ne disparaît pas si facilement ! Ce problème se retrouve dans l’espace public des forums de discussion. Avec le rachat des archives de Deja News, le moteur de recherche Google a rouvert l’accès à plus de 650 millions de messages passés dans des milliers de fils de discussion depuis 1995. Malgré leur insistance, les internautes concernés n’ont toujours pas obtenu le retrait de leurs textes, vieux de plusieurs années et pour certains compromettants. Preuve que, si les paroles s’envolent, les écrits, même électroniques, restent.

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Didier Castelnau