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Le X100, le compact au look de Leica qui fait rêver les photographes

Focale fixe lumineuse, grand capteur, viseur optique et look rétro : le X100 de Fujifilm est un fantasme !

Présenté lors du salon Photokina, de Cologne, au mois de septembre dernier, le Fujifilm X100,  qui avait séduit les foules, commence à se préciser, avec une fiche technique quasi définitive et des préversions qui traînent ça et là sur le Web. Qu’est-ce que le X100 ? Un pari pour Fujifilm, une grande attente pour beaucoup de passionnés : un appareil photo au format relativement compact qui rappelle les Leica télémétriques, doté d’un capteur de reflex (format APS-C), d’une optique à focale fixe (24 mm, équivalente à un 35 mm) et d’un viseur de nouvelle génération, conjuguant la visée optique à un affichage numérique.

Le tout sous un look bien rétro, compact, avec une prise en main adaptée aux experts et la promesse d’un allumage et d’un déclenchement instantanés, comme du temps de l’argentique… En parlant d’argentique, on note évidemment la possibilité de « shooter » en RAW (le négatif numérique) et en modes Jpeg, qui recréent les rendus Provia, Velvia et Astia des pellicules Fujifilm.

Une fiche technique qui fait saliver

Au menu, un capteur  CMOS au format APS-C de 12,3 Mpix conçu par Fujifilm, une optique de 23 mm (équivalente au 35  mm) ouvrant à F2 (!) avec contrôle de l’ouverture du diaphragme sur l’optique (comme les Leica), un écran de 460 000  points.
Il faut ajouter un viseur de Galilée, qui offre une vraie belle visée optique, ainsi qu’un afficheur  LCD déporté de 1,44 Mpix, pour des informations numériques en temps réel en surimpression… Un rêve. Côté sensibilité, c’est du 100-6 400 ISO, extensible à 12  800 ISO – des spécifications logiques.

Outre les caractéristiques, ce qui plaît à de nombreux acheteurs potentiels, c’est le look rétro – on croirait le X100 tout droit sorti des années 60-70 -, qui lui confère une grande discrétion. Avec un reflex, on est en effet vite repéré, tandis que le X100 passe plutôt pour l’appareil de votre grand-père.
Pour ne pas être disqualifié par les critiques imbéciles, le compact intègre un mode vidéo HD 720p (1 280 x 720 points) avec un enregistrement du son en stéréo. Mais il est entendu que la vidéo n’est pas primordiale pour cet appareil, mais clairement la bonne photo « old school » de Cartier-Bresson. Avec ou sans flash, puisque au flash intégré s’ajoute une griffe, située sur le dessus du Fujifilm X100.

Un genre que beaucoup tentent de maîtriser

Le compact numérique avec les performances d’un reflex et la réactivité d’un argentique, beaucoup de constructeurs s’y sont essayés. Côté focale fixe, Sigma tout d’abord, avec ses DP (DP1, DP2 ou DP2s), à vrai dire peu convaincants. Leica a proposé une mouture plus convaincante, le Leica X1, mais très chère et assez lente.
Au rayon des appareils à optiques interchangeables, des Panasonic GF1 et GF2, en passant par Sony et ses NEX 5 ou NEX 3 ou encore Olympus et ses Pen E-P1, E-P2 et E-PL1, le constat est plus flatteur, mais la vitesse de mise au point est toujours perfectible et l’ergonomie a de quoi hérisser plus d’un pro. Autant dire que Fujifilm a une carte à jouer dans se segment.

Prévu pour le mois de mars ou d’avril, le X100 s’afficherait à 1 000 euros, un prix qui le destine bien aux experts et qui est tout sauf délirant : il s’agit d’un boîtier expert/pro tout en métal doté d’une optique de bon acabit. L’histoire (et nos prochains tests) dira si Fujifilm réussira à transformer l’engouement suscité en succès.

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Adrian BRANCO