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Le stockage en bandes grossit et s’affine

Modularité, redondance, monitoring, disques de cache, partitionnement physique sont désormais au menu des bandothèques. La surenchère en matière de capacité continue aussi.

En sortant ses
Petasite au nom évocateur, Sony a pris la tête de la course à la taille que se livrent les spécialistes des bandothèques. C’était sans compter avec Storagetek, qui livrera au
printemps 2004 son nouveau haut de gamme SL8500, capable d’engranger de mille cinq cents à deux cent mille cartouches LTO, SDLT ou 9840.Mais, pour spectaculaires que soient ces caractéristiques, elles ne doivent pas occulter le plus important : consolidation du stockage oblige, les bandothèques progressent autant sur les terrains de la performance, de la fiabilité,
de la haute disponibilité et de l’évolutivité que sur celui de la capacité.De même que dans le monde des grands systèmes, la conception des bandothèques s’inscrit de plus en plus dans le cadre de stratégies d’offres de capacité à la demande. Principale conséquence : les bandothèques sont
souvent construites sur la base de modules de stockage assemblés au sein d’armoires, au format standardisé, et interconnectées par des liens à haut débit.Les très fortes capacités qu’un tel design autorisé n’ont de sens que s’il est possible de garantir une bande passante élevée et évolutive. Depuis longtemps, on sait mettre en adéquation le nombre de lecteurs
d’une bandothèque avec le nombre de cartouches qu’elle contient.Plus récemment, les bandothèques ont été équipées de disques de cache en frontal, de façon à réduire les temps d’accès aux données. Cette technique a été améliorée, puisqu’on en vient, à l’instar de chez Sony, à
incorporer aux bandothèques des fonctions de type HSM (stockage hiérarchique) ou, comme pour Storagetek et ses futures SL8500, à autoriser le partage de disques de cache.

À chaque système d’exploitation sa partition

Reste qu’un autre procédé d’optimisation fait son entrée : le partitionnement physique de bibliothèques. Les robotiques Scalar d’Adic et Neo d’Overland peuvent ainsi être segmentées en autant de
partitions qu’il y a, par exemple, de systèmes d’exploitation à sauvegarder. Chacune de ces partitions disposant de ses propres contrôleurs, lecteurs et canaux d’entrée/sortie.Cette logique très ‘ grands serveurs ‘ se retrouve aussi sur le terrain de la haute disponibilité. Des constructeurs tels que Sony, Quantum ou Adic font ainsi un large emploi de sous-systèmes
 ?” lecteurs, alimentations et ventilateurs, principalement ?” redondants et échangeables à chaud. Ils proposent aussi des systèmes d’alerte à distance et de monitoring de leurs bandothèques.


































































































































Les principales bandothèques récentes et à venir
Constructeur Produit Nombre maximal de lecteurs Nombre maximal de lecteurs (type de lecteur) des modèles de bases (et extensions)
Adic Scalar i2000 48 (LTO-1, LTO-2 ou SDLT 320) ou 96 (AIT-3) 2 232
Grau Data Storage Infinistore ITL-XL 16 (AIT, S-AIT ou LTO), extensible à 130 500 (LTO, S-AIT), 750 (AIT), extensible à 5 376 en S-AIT ou LTO
HP ESL 9595 16 (LTO-1, LTO-2, SDLT ou SDLT 320), extensible à 64 595, extensible à 2 308
IBM UltraScalable Tape Library 3584 12 (LTO-1 ou LTO-2), extensible à 192 396, extensible à 6 881
Overland Neo LXN 8000 12 (LTO-2) 500
Quantum PX720 20 (LTO-2, SDLT 320 ou SDLT 600), extensible à 100 732, extensible à 3 500
Sony Petasite série S 12 (S-AIT), extensible à 96 216, extensible à 2 998
Storagetek Streamline SL8500 64 lecteurs 9840, 9940, SDLT 600 ou LTO-2 64 lecteurs 9840, 9940, SDLT 600 ou LTO-2
Les très hautes capacités théoriques sont atteintes par assemblage darmoires ou de ‘ frames ‘ (modules élémentaires).

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Thierry Jacquot