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Le son et l’image dans la poche

Désormais, les baladeurs ne se contentent plus de lire de la musique, ils affichent également des photos et des vidéos. mais gare à la compatibilité et à la qualité !

L’arrivée des premiers baladeurs numériques, il y a dix ans, a représenté une véritable révolution. Mais, à l’époque, les modèles se limitaient à l’audio, les capacités de stockage étaient minuscules (64 Mo était un luxe) et les écrans monochromes minimalistes, voire carrément absents. Grâce à l’évolution de la mémoire flash (baisse des prix, capacité accrue) et des écrans (arrivée de la couleur, augmentation de la surface d’affichage), les baladeurs sont devenus des afficheurs de photos. Puis, avec la montée en puissance de la vidéo numérique (téléchargement sur Internet, séquences prises par un mobile ou un caméscope, enregistrement de la TV sur DVD ou disque dur, etc.), ils ont suivi la tendance : en témoignent les neuf modèles que nous avons testés, vraiment multimédias.Avec ces appareils (souvent surnommés “ MP4 ”, raccourci de langage entre MP3 et MPeg4), la première étape consiste à transférer les fichiers multimédias situés sur le disque dur de votre ordinateur. La connexion est simple puisqu’il s’agit d’une liaison USB. La majorité des baladeurs jouent la carte de la simplicité : les transferts s’effectuent dans l’Explorateur de fichiers ou le Finder de Mac OS par un simple glisser-déposer. Seuls les modèles de SanDisk et d’Apple nécessitent l’installation d’un logiciel ; avec les iPod, difficile de se passer d’iTunes qui gère également la bibliothèque multimédia de l’ordinateur… On adore ou on déteste, pas de demi-mesure ! Les formats audio pris en charge ne se limitent pas au MP3, lu par tous les modèles : le WMA est aussi fréquent (sauf chez Apple, ce qui est logique car ce format a été créé par Microsoft), tout comme le Wave, plus occasionnellement l’AAC et l’Ogg Vorbis.

Quelques inconvénients…

La qualité sonore n’est hélas pas toujours au rendez-vous, souvent à cause du casque médiocre livré avec l’appareil. Il ne faut donc pas hésiter à en changer ! Certains modèles possèdent par ailleurs un haut-parleur externe et d’autres offrent des fonctions de dictaphone ou de radio.L’affichage des photos est facile puisque le format JPeg est reconnu par tous les modèles. En revanche, les choses se compliquent sérieusement si vous utilisez votre baladeur comme lecteur vidéo – pourtant un usage mis en avant par les fabricants. Si vous pensez transférer vos vidéos préférées et les regarder dans la foulée, vous allez tomber de haut ! Les baladeurs acceptent nativement un nombre restreint de formats (par exemple, les modèles d’Apple sont limités au MPeg4 H.264) et montrent également des limitations en termes de taille d’image. Ainsi, certains modèles refusent des résolutions supérieures à 320 x 240 points. Bref, à l’exception d’Archos et de Memup, il sera pratiquement obligatoire de passer par un logiciel de conversion… lorsque le fabricant veut bien le fournir. Nos tests ont montré que les conversions sont en général lentes et se passent parfois mal (perte du ratio d’image largeur-hauteur, fichier d’origine refusé, etc.). En ce qui concerne les écrans, ils se révèlent suffisants pour une utilisation ponctuelle, mais la plupart sont vraiment trop petits pour profiter pleinement de films ou de séries TV. Si vous choisissez un écran de grande taille, ce sera au détriment de la portabilité de l’appareil…Enfin, faites attention à l’autonomie si vous comptez utiliser régulièrement votre baladeur en déplacement : certains modèles ne dépassent guère les trois heures en lecture vidéo et peuvent donc se décharger rapidement. Si vous désirez regarder votre série TV préférée dans les transports en commun, par exemple, les passages par la case “ recharge ” risquent d’être fréquents.

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François Bedin