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Le piratage des logiciels est de nouveau à l’ordre du jour

La BSA vient de publier une étude mondiale sur le piratage n La France fait partie des mauvais élèves européens

Le piratage des logiciels est un sujet qui fait toujours grincer des dents. La publication du dernier rapport IRP commandé par la BSA (Business Software Alliance) et la SIIA (Software & Information Industry Association) et rendu récemment public n’a pas échappé à la règle. En effet, selon cette étude, le taux de piratage dans le monde des logiciels pour PC atteint en moyenne plus de 36 %. Certes, le chiffre a fortement baissé depuis 1994 (où il représentait 49 %), mais, selon l’IRP, cette pratique représenterait un manque à gagner de 12 milliards de dollars par an (12,5 milliards d’euros). Et encore, ajoute l’IRP, cette estimation ne se réfère qu’aux entreprises et ne tient pas compte du piratage exercé par les particuliers. Quant à la France, elle n’a pas de quoi pavoiser avec un taux de 39 % et des pertes pour les éditeurs estimées à 3,2 milliards de francs (487 millions d’euros). Mais quelle fiabilité peut-on accorder à une étude qui est payée par les éditeurs et qui semble conforter leurs actions d’éclat face aux contrevenants ? Interrogé sur ce problème, Jamal Labed, porte-parole de la BSA en France, veut balayer toutes les suspicions : “IRP est un organisme indépendant qui, depuis six ans, applique la même méthodologie, à savoir le recoupement entre les ventes de logiciels et les ventes de matériels. À cela s’ajoutent différents paramètres de correction. Au final, c’est peut-être subjectif mais ce n’est pas contestable en terme de pérennité.”

Éduquer les entreprises et alerter les pouvoirs publics

Pour Jamal Labed, le problème est surtout de faire baisser significativement les taux de piratage, notamment en France où l’on est loin des chiffres atteints au Royaume-Uni (26 %) et en Allemagne (27 %). Faut-il utiliser la répression comme ce fut souvent le cas ? Pas seulement tient à préciser le porte-parole de la BSA : “Nous ne sommes pas des ayatollahs de la répression. Ces moyens sont employés uniquement dans les cas extrêmes. Notre travail passe avant tout par l’éducation des entreprises et la prise en compte du problème par les pouvoirs publics.”Certes, on ne peut cautionner le piratage, mais chaque publication de ce type d’étude donne un sentiment de malaise rejetant l’opprobre sur les seuls consommateurs. Quant à la méthodologie employée, nous attendons encore des preuves de son efficacité.

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FLORENCE PUYBAREAU