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Le PGI sauce Internet

Les solutions Internet, plus rapides, plus ouvertes, étaient en train de tuer à petit feu ces dinosaures de PGI (progiciels de gestion intégrés). Victimes de promesses…

Les solutions Internet, plus rapides, plus ouvertes, étaient en train de tuer à petit feu ces dinosaures de PGI (progiciels de gestion intégrés). Victimes de promesses non tenues, de prix trop élevés, de temps d’installation trop longs, de retours sur investissement peu évidents, de factures de conseils plombées, certains clients se plaignaient, et les éditeurs souffraient. Baan s’effondrait, PeopleSoft s’interrogeait, et SAP cherchait de nouveaux marchés. Pendant ce temps, le Boston Consulting Group publiait une étude assassine, selon laquelle seul un client sur trois ayant installé un PGI estimait son expérience vraiment positive. Les Big Five, les grands cabinets de conseil, qui tirent une partie importante de leurs revenus de l’assistance à l’installation de PGI, criaient au règlement de comptes. Bref, en ce début d’année 2000, il y a une éternité, c’est-à-dire quelques mois, on annonçait lentement mais sûrement la mort des PGI. Jusqu’à ce que les éditeurs trouvent la solution : si tu ne peux pas tuer ton ennemi, associe-toi avec lui. Plutôt que de jeter son PGI à la poubelle pour le remplacer par une solution tout Internet, l’entreprise se voit offrir un nouveau package, censé marier les avantages de l’un et de l’autre. On peut juste émettre quelques réserves pour ne pas gâcher ce bel enthousiasme : un PGI, c’est lourd ; une plate-forme B to B, c’est lourd. Il faudra donc prouver aux entreprises que les deux ensemble, ça ne pèse pas une tonne. En tout cas, les Big Five sont rassurés : ils vont avoir à nouveau du travail !

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Luc Fayard, directeur de la rédaction