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Le mystère du trafic réseaux

Près de 75 % des responsables systèmes et réseaux américains ne connaissent pas, ou mal, la nature des données qui circulent dans les tuyaux de leurs systèmes informatiques.

L’hebdomadaire américain Network World a publié en juin une étude (*), réalisée auprès de ses abonnés, sur les performances des applications et leur consommation de bande passante. Les réponses obtenues sont
plutôt édifiantes sur les difficultés que rencontrent les responsables systèmes et réseaux américains en la matière ?” et sans doute aussi les responsables français.Un chiffre ressort immédiatement, qui donne matière à réflexion : 75 % d’entre eux avouent mal connaître les applications qui circulent sur leurs réseaux, dont 4 % n’ont absolument aucune idée précise de la
nature du trafic qui s’écoule. Par exemple, ils ne sont qu’un quart à être parfaitement renseignés sur ce que consomme en bande passante telle ou telle application.Dès lors, il est peu étonnant de constater que, pour la plupart, ce sont les appels des utilisateurs ou leur propre utilisation du réseau qui les alertent de la survenue d’un problème. Un administrateur sur deux possède un outil
d’administration de performance des réseaux, et un sur trois d’administration de la performance d’applications. Une minorité seulement (37,5 %) se déclare satisfaite ou très satisfaite de ces outils de monitoring.

Menace sur la productivité des équipes

Cette situation est d’autant plus alarmante que 64 % des responsables systèmes et réseaux ont enregistré des incidents concernant la performance d’applications. Au sein des grandes entreprises (chiffre
d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars), cette proportion atteint près de 85 %.A les écouter, cette dégradation est tout sauf anodine. Elle a un impact sérieux sur les entreprises. Quand une application chute en termes de performances, sept responsables sur dix considèrent que la productivité des équipes est
atteinte, et presque autant ?” six sur dix ?” pensent que cela a un impact sur la qualité de la relation avec les clients. Une autre conséquence en est le report de la mise en place de certaines applications, selon 36 % des
répondants. Il en va ainsi des PGI, suivis de la gestion de la relation client, de la ‘ webification ‘ des applications, des portails, de la vidéoconférence IP, de la formation à distance pour les employés, et de la voix sur IP.Pour eux, les causes de cette dégradation sont liées aux virus, aux vers, au courriel de plus en plus riche, aux téléchargements de plus en plus lourds et nombreux, aux mises à jour de logiciels et aux applications non stratégiques,
comme le streaming ?” radio, vidéo ?”, la messagerie instantanée, ou le trafic pair à pair. Le premier réflexe des responsables systèmes et réseaux (60 %) est d’envisager une augmentation de la bande passante au
niveau du réseau étendu. Une solution qui mérite d’être soupesée pour ne pas s’avérer inutile. On sait, en effet, que les applications non critiques, comme le streaming vidéo, ont précisément tendance à consommer toute la bande
passante disponible.(*) Effectuée avec Packeteer, le fabricant de solutions d’administration de réseaux, par courrier électronique, cette étude a recueilli 190 réponses.

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Guillaume Deleurence