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Le mobile 3G descend dans la rue à Tokyo

NTT DoCoMo s’est lancé dans une expérimentation à grande échelle de ses services et de son réseau 3G. En exclusivité, 01 Réseaux a pu essayer cet été à Tokyo les trois modèles de terminaux proposés.

Vous êtes le premier magazine européen à essayer ce téléphone “, lance Takumi Suzuki, porte-parole de l’opérateur NTT DoCoMo, en nous confiant le P2101V, de Panasonic, un vidéophone aussi léger qu’un téléphone GSM (150 g) à l’antenne intégrée, donc invisible. Ce 9 août 2001, nous passons donc notre premier appel téléphonique 3G UMTS au pied du siège de NTT DoCoMo, au c?”ur de Tokyo. Le visage de l’hôtesse du showroom de l’opérateur nippon, situé trente-deux étages plus haut, s’encadre dans l’écran du mobile. Grâce à un kit mains libres, on peut regarder l’écran et la caméra intégrée tout en parlant.

Des performances contrastées

Cette première conversation a duré environ deux minutes. Un temps suffisant pour vérifier la bonne restitution vidéo sur l’écran large à 65 512 couleurs. Cette communication avait un côté surprenant, voire gênant ?” un sentiment partagé par une partie des premiers utilisateurs qui apprécient encore l’anonymat du téléphone classique ?”, et surtout amusant. Dans le showroom, nous avons également pu utiliser les deux autres modèles proposés : une carte P2401, de Panasonic, au format PC Card, pour la transmission de données depuis un ordinateur ou un PDA ; et le téléphone mobile N2001, de Nec, destiné aux communications vocales et à l’accès aux services en ligne : i-mode et i-appli. Cet essai était le bienvenu, car, par ailleurs, NTT ne souhaitait manifestement pas laisser des journalistes rencontrer l’un des 4 500 utilisateurs pilotes de téléphones 3G (2 000 particuliers et 2 500 entreprises).L’opérateur a prêté gratuitement 1 400 Nec N2001, 1 200 P2101V et 1 900 cartes P2401. Ces utilisateurs ont permis à NTT DoCoMo, au fournisseur du réseau (Nec) et aux fabricants de terminaux (Nec et Panasonic) de corriger les problèmes inhérents à une utilisation réelle. Début août, plus de trois cents bogues plus ou moins importants ont ainsi été résolus. Tous les N2001 ont dû être remplacés à mi-parcours et près de 50 % des utilisateurs se disaient insatisfaits de l’accessibilité du réseau. Seuls 7 % qualifiaient le service de bon dans l’ensemble. Toutefois, ils reconnaissaient une réelle amélioration de la qualité sonore par rapport à la technologie japonaise de seconde génération (PDC).NTT DoCoMo a aussi mis à profit cette période test pour calibrer son offre de contenus et ses tarifs. Le public nippon est exigeant car les services mobiles (consultation de sites, téléchargement de fonds d’écran, et mails) sont déjà nombreux. Le pari est celui des nouveaux services uniquement disponibles avec la 3G. Enfin, comme tous les terminaux Foma, et contrairement aux autres mobiles japonais, les mobiles ne fonctionnent qu’en présence d’une carte à puce 3G Usim, de Gemplus.

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Karyn Poupée