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Le marché de l’emploi high-tech stagne aux États-Unis

Malgré la baisse de l’activité dans le secteur high-tech outre-Atlantique, l’effectif salarié a progressé de 1% depuis le début de l’année.

La reprise n’est pas encore à l’ordre du jour outre-Atlantique. Depuis le début de l’année, le nombre de salariés dans le secteur high-tech n’aurait augmenté que de 1 %, selon l’Association américaine des technologies de l’information (Itaa). Confirmant la poursuite du ralentissement de l’activité, les entreprises américaines ont drastiquement revu à la baisse leurs perspectives d’embauche. Alors qu’en janvier elles envisageaient de recruter 1,148 million de personnes, ce prévisionnel chutait à 834 727 postes en juillet, soit une baisse significative de 27 %.Pour autant, le rapport embauches sur licenciements/démissions reste positif. Depuis janvier, les entreprises américaines des NTIC ont procédé à 782 466 embauches, contre 697 029 licenciements et démissions. Soit un solde de 85 437 créations de postes sur un effectif total de 9,981 millions d’emplois. Président de l’Itaa, Harris Miller craint toutefois que la frilosité du marché du travail n’incite un grand nombre d’étudiants potentiels à se détourner de la filière informatique. “Ce qui entraînerait une pénurie de compétences dans les prochaines années.”

Le plus dur de la crise serait passé

En attendant, l’Itaa se veut optimiste, estimant que le plus dur de la crise est passé. Entre janvier et décembre 2001, les sociétés ont licencié 2,6 millions de personnes, soit 218 000 par mois. Entre juillet 2001 et juin 2002, cette moyenne mensuelle est descendue jusqu’à 116 000. L’Itaa en déduit que les entreprises ont déjà bien engagé leurs restructurations et que les effectifs actuels sont plus en phase avec la réalité du marché.Si le rythme d’embauche se maintient, l’effectif total du secteur high-tech pourrait repasser la barre symbolique des 10 millions de salariés sur l’ensemble de l’année 2002. Soit un objectif inférieur de 10 % à celui établi en début d’année. En 2001, ” annus horribilis “, le nombre total de salariés high-tech avait déjà été ramené à 9,9 millions, contre 10,4 millions en 2000, soit une chute de plus de 5 %.Dans ce contexte de stagnation, certains profils tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres (voir infographie). Sur les trois derniers mois, plus d’un tiers des recrutements ont concerné les professionnels du support technique. Suivis des développeurs web et des architectes et administrateurs réseaux. Du côté des technologies clés, on trouve en tête de liste les programmeurs en C++, les développeurs Java et les spécialistes des bases de données ?” Oracle, norme SQL. De manière générale, le niveau de qualification requis à l’embauche ne cesse de s’élever.

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Xavier Biseul