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Le groupe Fujitsu finit par mettre de l’ordre dans ses services informatiques

Le constructeur simplifie son organisation en dehors du Japon en créant deux entités. L’une est vouée au conseil, l’autre aux services d’infrastructure.

Il faut croire que chez Fujitsu, la précipitation n’est pas de mise. Ce n’est qu’au début du nouveau millénaire qu’il a constitué un véritable pôle de services informatiques hors du Japon. Une orientation entamée il y a maintenant cinq ans, avec les prises de contrôle d’Amdahl en 1997 et d’ICL en 1998. Les résultats désastreux de la maison mère, qui prévoit 3,29 milliards d’euros de perte nette sur l’exercice en cours, ont certainement précipité cette décision.Trop nombreuses et de taille trop modeste, les unités de services informatiques de Fujitsu ne lui permettaient pas de peser au niveau international. Pour renforcer la synergie, le groupe crée deux nouvelles unités, qui seront opérationnelles dès avril : Fujitsu Consulting et Fujitsu Services.

Une introduction en Bourse avortée en 2000

Fujitsu Consulting sera conduite par l’équipe dirigeante de la SSII d’origine canadienne DMR Consulting, rachetée par Amdahl en 1995. Quant à Fujitsu Services, la seconde entité, elle regroupe la majorité des effectifs d’ICL, le prestataire d’origine britannique. Cette nouvelle organisation sera le principal argument du groupe, qui ambitionne de réaliser 45 % de son chiffre d’affaires dans les logiciels et services en 2004, contre 37 % en 2000.Cette restructuration sur le tard peut s’expliquer par l’avenir longtemps indécis d’ICL. Le noyau des services du groupe, éclaté en neuf structures il y a deux ans, s’est recomposé l’année dernière, après une introduction en Bourse avortée en 2000 pour cause de mauvais résultats.Reste que, avant de devenir un “Fujitsu Global Services”, le groupe devra lever quelques obstacles. Notamment la digestion de cette réorganisation et l’amélioration de sa couverture géographique ?” Fujitsu Services n’est présent que sur le Vieux Continent. Il faut noter enfin que le pôle services du constructeur ne jouit pas des mêmes faveurs qu’un concurrent comme IBM Global Services. “La maison mère ne nous apporte que très peu”, déplore Philippe Lebon, président de DMR Consulting France.

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Olivier Discazeaux