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Le GPRS tient presque ses promesses

Testé en avant-première, le combiné Motorola Timeport 260, connecté sur le service GPRS de SFR, semble prêt à remplir sa mission : accroître le débit sur réseau cellulaire. Les transferts, testés en situation optimale, ont atteint 31 kbit/s.

Le réseau cellulaire GPRS ?” génération intermédiaire entre le GSM et l’UMTS ?”, qui a joué l’arlésienne pendant plus d’un an, sera bientôt là.Le laboratoire du groupe Tests a pu, en exclusivité, tester le mobile et le service sur le réseau Nouvelle génération de l’opérateur SFR. Pour effectuer ce test, l’opérateur a prêté un Motorola 260 GPRS fonctionnant en mode 3+1.Globalement, l’essai semble concluant puisque le débit en réception s’est avéré trois fois supérieur au débit du réseau GSM classique. Par exemple, pour récupérer un e-mail de 4 Ko, il a fallu 1 s (le terminal étant déjà connecté au réseau) ; et pour une page Web de 75 Ko, environ 20 s. Pour établir la connexion, en revanche, le test a fait apparaître un temps équivalent à celui du GSM, soit une vingtaine de secondes, ce qui n’est pas vraiment performant.Outre le téléphone, le laboratoire a utilisé un ordinateur portable Toshiba Satellite, doté d’un Pentium III 1 GHz de 128 Mo et du système d’exploitation Windows Millenium (Win Me). Une fois le téléphone branché au portable via un câble série, il faut installer le logiciel GPRS Wizard fourni avec le téléphone, sinon l’ordinateur n’est pas détecté au démarrage de Win Me. Ainsi, le portable redémarre et le téléphone apparaît comme un modem GPRS.

Un débit réel comparable aux modems analogiques

Reste à entrer l’Access Point Name (APN), qui est le nom de domaine du serveur auquel l’utilisateur va se connecter. Quelques manipulations plutôt simples et bien accompagnées sont encore nécessaires, comme la configuration de GPRS Wizard.Concernant le test de rapidité, il a suffi de télécharger le logiciel WinDAC (d’une taille de 533 Ko) sur le site Telecharger.com. Les résultats sont plutôt satisfaisants, puisque le téléchargement le plus rapide s’est effectué en 2 min 14 s, soit un débit moyen de 31,04 kbit/s ?” à comparer aux 9,6 kbit/s autorisés par le GSM en transmission de données. Le transfert, plus lent, s’est effectué en 3 min exactement, soit à une vitesse de 23,68 kbit/s. Ce qui est plus qu’honorable.Mais, attention aux déconnexions intempestives ! Le laboratoire signale, en effet, que, bien souvent, le mobile perd la communication sans que Windows ne s’en aperçoive. En fait, à l’écran, l’icône de connexion continue de signaler que la liaison est toujours active. Là, le seul moyen de savoir si la ligne est coupée ou non est de regarder l’écran du mobile qui signale la coupure…

Ça ne s’arrange pas pour le WAP !

Autre souci : l’option WAP proposée sur le terminal n’a pas fonctionné, et cela, malgré la demande d’assistance du service technique de l’opérateur. Un problème qui laisse à penser qu’il y aurait un accès restreint lors de la configuration du terminal !Le téléphone GPRS, si sophistiqué soit-il, sert aussi à téléphoner. Ainsi, il est possible de passer un appel vocal pendant une connexion GPRS à Internet. Pour cela, la connexion à Internet en cours est mise en attente (fonction prévue par le GPRS) ; pour la reprendre, il suffit de procéder à un rafraîchissement. Si l’ensemble du test est plutôt concluant, il a été réalisé sur un réseau en phase de lancement commercial. Qu’adviendra-t-il des performances en transfert de données lorsque le réseau GPRS supportera des milliers de connexions simultanées ?

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Jérôme Desvouges