Le gendarme des télécoms pousse le prix des SMS à la baisse

La Commission européenne valide une proposition de l'Arcep, qui imposera une baisse de 18 à 30 % du prix de gros des SMS.
Bruxelles a décidément la dent dure contre les opérateurs mobiles en ce mois de juillet. Une semaine après leur avoir asséné un
sévère bridage tarifaire sur les communications à l'étranger, la Commission européenne autorise cette fois le régulateur français des télécoms (Arcep) à imposer aux opérateurs de
l'Hexagone une baisse du tarif de gros des SMS.Dans les faits, Bruxelles a donné son accord à une analyse de ' marché pertinent ' de l'Arcep, qui sert à l'application des directives télécoms européennes. La France devient le premier pays à réglementer les
SMS. Ce travail de l'Arcep vise à réduire le coût de la terminaison d'appel SMS, que les opérateurs se facturent entre eux pour s'échanger un message.Actuellement fixée à 4,3 centimes d'euro hors taxe, cette terminaison va ainsi passer à 3,5 centimes pour Orange et SFR (-30 %) et à 3 centimes pour Bouygues Télécom (-18 %), qui bénéficie d'une
' prime ' de petite taille. Neuf mois après en avoir
émis l'idée, l'Arcep a donc eu gain de cause, même si
ses prétentions initiales (2,5 centimes d'euro) ont dû être revues à la baisse.Les SMS ne figuraient pas dans les ' marchés pertinents ', initialement définis par l'Europe comme devant faire l'objet d'une éventuelle régulation. Face à leur succès (12,7 milliards de messages courts
ont été émis en France en 2005) et à la stagnation de leur prix, l'Arcep a finalement décidé de prendre les choses en main. Son principal reproche envers les opérateurs : le coût élevé de la fameuse terminaison d'appel, qui représentait
tout de même près de 50 % du prix de détail facturé aux abonnés...