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L’Australie renonce à son projet de filtrage du Web

Le ministre de la Communication australien portait ce projet depuis plusieurs années. Selon lui cela devait permettre de lutter contre la pédopornographie. Il a pourtant dû l’abandonner.

Après avoir imposé des filtres sur les réseaux peer to peer, avoir obligé FAI et opérateurs téléphoniques à stocker les données de leurs clients pendant deux ans, l’Australie voulait filtrer le Web. Ce n’est pas nouveau puisque le projet date de 2009. Mais devant la controverse (nationale et internationale), il vient d’être abandonné a indiqué le ministre australien de la Communication, Stephen Conroy, ce vendredi 9 novembre 2012.

Les FAI auraient été chargés de bloquer l’accès aux sites incriminés. Initialement présenté comme un moyen de lutter contre les sites pédopornographiques, le projet avait évolué pour embrasser un spectre plus large, englobant notamment la pornographie classique, les sites incitant à la violence, au terrorisme ou encore à la consommation de drogues. En 2010, les opposants à ce projet faisaient valoir qu’il serait bien trop coûteux et pas forcément efficace.

Retour à une loi de 1997

Stephen Conroy a déclaré que ce changement de politique avait été motivé par les conclusions d’une enquête de la Commission de réforme du droit indiquant que le plan était trop large, indique le Sydney Morning Herald. En lieu et place, le gouvernement utilisera le Telecommunications Act existant depuis 1997, pour demander aux fournisseurs de services Internet de bloquer 1 400 sites connus pour « abus sur des enfants ».

Malcolm Turnbull, responsable des sujets afférant au domaine de la communication dans l’opposition australienne, a déclaré « que ce projet avait toujours été une mauvaise idée. Mais que par-dessus tout il aurait créé un faux sentiment de sécurité chez les parents », rapporte le quotidien australien. Pour l’homme politique, Stephen Conroy est juste un « maniaque du contrôle ».

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Cécile Bolesse