Passer au contenu

L’argent, nerf de la survie du Net ?

L’économie d’Internet vit des heures difficiles. Principales sources de revenus des sites, les recettes publicitaires se sont réduites comme peau de chagrin et ce tarissement frappe…

L’économie d’Internet vit des heures difficiles. Principales sources de revenus des sites, les recettes publicitaires se sont réduites comme peau de chagrin et ce tarissement frappe tous les secteurs : hébergeurs, annuaires, moteurs de recherche et sites d’actualité. Alors où trouver de l’argent ? Dans la poche des internautes, en proposant des services payants et en abandonnant progressivement le modèle du tout gratuit cher aux pionniers. Acteur dans de nombreux domaines du Web (recherche, hébergement, information, etc.), Yahoo! a déjà entamé sa mutation. Après le référencement de sites et les enchères, le célèbre portail propose désormais une version payante de son service d’hébergement de pages personnelles (Geocities). Aux Etats-Unis, Yahoo! fait également payer son service d’information boursière.Nomade, Google et Voila lui ont emboîté le pas avec, notamment, des offres de référencement payant. Pour inscrire son site en bonne place sur un annuaire, il faudra désormais mettre la main à la poche, ce qui était encore impensable il y a un an !Du côté des sites d’actualité ou spécialisés, même tendance. Début octobre, le groupe Bayard Presse (La Croix, Phosphore, Pomme d’Api) inaugurait son portail, www.bayardweb.com avec plusieurs formules payantes : 26 francs mensuels pour accéder au portail, plus 13 francs pour consulter les magazines en ligne (gratuits jusque-là).Zonejeux.com, qui compte plus d’un million d’abonnés, passera fin octobre à un système payant. En Angleterre, sports.com innove en testant le pay-per-view. En septembre, pour suivre en ligne un match de football, il fallait payer 60 francs.Habitués à la gratuité, les internautes vont-ils, dans ces conditions, rester fidèles à leurs sites préférés ? Selon une étude récente du Benchmark Group, sept internautes sur dix ne sont pas opposés au paiement de services en ligne. Mais entre les déclarations d’intentions et la réalité, il peut y avoir un gouffre : les ventes aux enchères de Yahoo! ont été désertées par les vendeurs et les acheteurs lorsqu’il a fallu sortir sa carte de crédit. De quoi faire réfléchir les sites intéressés par lexpérience du tout payant

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Fabrice Auclert