Passer au contenu

L’argent n’a plus de goût à rien

Vraiment, ils me font marrer ces capital-risqueurs qui ne veulent plus prendre de risques ! C’est du Bourvil ! Le risque, non, mais le capi, le…

Vraiment, ils me font marrer ces capital-risqueurs qui ne veulent plus prendre de risques ! C’est du Bourvil ! Le risque, non, mais le capi, le capital, oui. Apeurés, ils apurent. Finies les montagnes russes, ils ont mal au c?”ur (à l’endroit du portefeuille) et préfèrent un circuit pépère. C’est comme si Schumacher se mettait au vélo parce qu’il trouve la F1 trop dangereuse ! Hier excités comme des poux, aujourd’hui peureux comme des moutons, ces VC petits bras aimeraient bien continuer à rafler la mise, mais seulement à coup sûr.Le venture capitalist moderne joue toujours à la roulette, d’accord, mais uniquement sur le bon numéro et, si possible, une fois qu’il est sorti. Ils ont oublié la pub du Loto, ces consternants comptables : “100 % des gagnants ont tenté leur chance“. Du coup, ça devient dur pour ceux qui ont encore des idées, ces naïfs qui croient que le rôle d’un entrepreneur, c’est d’inventer : ils n’ont rien compris, les pauvres (sic) ! Le business plan qui plaît aux capital-risqueurs de l’après-krach, c’est celui qui s’appuie sur une technologie éprouvée (sous-entendu aux États-Unis), sur un modèle expérimenté (idem), sur une clientèle professionnelle captive (pas de frais de promotion), sur un compte d’exploitation en béton (bénéfices la première année, sinon rien), et qui est dirigé par des managers seniors sous-payés, qui ont fait carrière exclusivement dans des grands groupes, vous savez, ceux qui privilégient l’autonomie et l’initiative. Fin de l’aventure, fin du jeunisme.Comme pour les rave parties ! On danse, mais uniquement là où c’est permis ! Vous me direz, les créateurs de dot-com, il y en a qui ont exagéré. D’accord. Mais, comme ils ont su convaincre pas mal de financiers, de deux choses l’une (” l’autre c’est le soleil “, disait Prévert) : ou ils étaient spécialement malins, ou les autres étaient particulièrement idiots. Alors, qui on vire de cette moneylessstory ? Le créateur ou le comptable ? “L’argent n’a pas d’odeur“, disait l’empereur Vespasien qui inventa les pipi-room. Moi, je trouve qu’avec les VC new look, il na plus de goût non plus.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction