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L’après Napster est déjà là : il s’appelle OpenNap

Le mouvement OpenNap a pris le relais des Gnutella et Napster. Incontrôlable, ce nouveau système d’échange de fichiers MP3 s’appuie sur des milliers de serveurs à travers le monde. Les maisons de disques esssaient d’anticiper le phénomène et d’en tirer profit.

L’annonce de la probable fermeture de Napster n’a pas eu l’effet retentissant qu’elle aurait dû provoquer auprès des fanatiques d’échanges de fichiers MP3. Pourquoi ? Peut-être tout simplement parce que les accros de musique piratée n’utilisent plus l’interface de Napster pour se procurer leur dose quotidienne. Leur nouvel outil s’appelle Rapigator.Déjà présent dans le classement des 100 logiciels les plus téléchargés aux Etats-Unis, l’animal a de quoi séduire. Il se base sur la liste de serveurs d’échange de fichiers MP3 Napigator qui recense plus de 132 millions de fichiers (59 téraoctects) des 500 000 utilisateurs en ligne. De quoi avoir le tournis !Une fois lancé, Rapigator effectue une recherche simultanée sur l’ensemble de ces serveurs et écrase Napster en efficacité. Le mot-clé Madonna renvoie plus de 10 000 réponses, venant de plus de 260 serveurs répartis sur la planète entière. Un résultat sans comparaison avec Napster qui affiche au maximum 100 réponses…Le système qui se cache derrière Rapigator, c’est l’ OpenNap, un mouvement alternatif qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Basé sur le principe de l’open source, OpenNap permet à tout un chacun de créer son propre Napster like : un serveur sur lequel des dizaines de milliers d’utilisateurs viendront échanger leurs fichiers.Insaisissables, ces serveurs ouvrent et ferment toutes les minutes, sans susciter l’émotion de leurs utilisateurs qui savent qu’un autre OpenNap prendra rapidement le relais. Car, finalement, qu’ils s’appellent Napster ou ImperialFleet.com, les serveurs d’échange de MP3 ne possèdent rien : ce sont leurs utilisateurs qui détiennent les précieux fichiers.Les spécialistes du marketing des majors se trouvent devant une alternative : poursuivre sans fin les dizaines de serveurs qui se créent tous les jours ou essayer d’en tirer parti. Ceux qui ont choisi la deuxième alternative ont bien compris le potentiel marketing du peer-to-peer. Avec une simple recherche, ils identifient rapidement quelles sont les personnes qui disposent d’un grand nombre de titres de tel ou tel artiste… et sautent sur l’occasion pour leur proposer des produits (commerciaux ceux-là) en rapport avec leur passion.Très prochainement, des logiciels automatisant le processus feront leur apparition sur le marché… et cest peut-être là que se situe la vraie bataille du MP3.

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Alain Steinman