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La VPC Web a besoin de partenaires logistiques

Vendre des biens matériels sur Internet nécessite un choix de partenaires solides. Avec eux, il faut surveiller l’échange d’informations et la bonne livraison des produits.

” Tous les sites de commerce électronique de bonne qualité sont des cas particuliers, car on est en train de définir les modèles, d’acquérir les pratiques “, affirme Jean-Rémi Gratadour, chargé de mission à l’ Irepp *.Une seule certitude : après les problèmes rencontrés au moment de Noël, les acteurs commencent à s’interroger sur la logistique et, donc, sur les partenaires. En effet, si les sites marchands font florès, ceux qui abordent le commerce électronique sans en négliger les aspects purement matériels et physiques semblent avoir plus de chances de réussir que les autres.

Des créateurs aux clients, une communication élargie

Le commerce électronique met en relation des types d’acteurs qui se fréquentaient peu jusqu’alors : des créateurs de sites de culture plutôt ” jeunes pousses “, des fournisseurs de marchandises, des grossistes, des transporteurs, etc.” Depuis une quinzaine d’années, l’EDI double le flux de marchandises d’un flux d’informations. Internet étend ce dernier au client, qui demande le suivi de sa commande jusqu’à la livraison “, constate Jean-Rémi Gratadour.Cette extension suppose la mise en place d’un système permettant le suivi d’une commande, de l’achat à la livraison. Autrement dit, tous les intervenants de la chaîne doivent être capables d’échanger des données. “Notamment dans le cas du comanufacturing, où le fournisseur assure la personnalisation des produits et de la commande, comme cela se fait déjà en matière de micro-informatique ou de téléphones portables”, précise Jean-Rémi Gratadour.D’un site à l’autre, d’un type de marchandise à l’autre, les solutions mises en ?”uvre diffèrent. Certains agissent comme des catalyseurs d’une offre très fragmentée et rassemblent sur leur site des catalogues divers, d’autres se comportent comme des enseignes commerçantes et gèrent eux-mêmes de nombreuses étapes du processus.

Un site, une identité, un savoir-faire

” L’informatique n’est pas un problème majeur, affirme Jean Mizrahi, cofondateur du site Decoralia. Il s’agit de mettre en place un suivi permanent des données. “ Decoralia a opté pour une base de données standard ?” SQL7, facilement interfaçable avec les systèmes de ses fournisseurs. Le site enregistre la commande et la transmet aux partenaires concernés qui en assurent la constitution, la mise en colis et la livraison.Même approche pour Plantes et Jardins ou Alafolie?” le site des listes de mariage ?”, qui fonctionnent tous deux avec des partenaires déjà bien rodés à la VPC. “Nous leur offrons la possibilité de vendre leurs produits sur des listes de mariage. Ce qui n’était pas le cas pour des enseignes comme Darty, Go Sport ou Voyageurs du Monde, par exemple”, explique Pierre Bonelli, cofondateur du site Alafolie.En revanche, le site spécialisé dans les jeux et les jouets AbCool a préféré gérer lui-même son centre logistique, en accord avec son partenaire, le grossiste Partner Jouets. “Nous avons sous-traité les développements logiciels qui assurent l’interactivité entre nos ordinateurs et les systèmes de nos partenaires, explique François Benveniste, PDG du site. En revanche, nous avons créé notre propre plate-forme logistique.”(*) L’Institut de recherche et prospective postales ( Irepp) vient de publier, avec l’Association pour le commerce et les services en ligne ( Acsel), un ouvrage : Infogistique ?” la logistique, nouvelle frontière du commerce sur Internet.

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Sophy Caulier