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La Ville de Paris va rebrancher le Wi-Fi dans ses bibliothèques

Le comité d’hygiène et de sécurité de la direction des affaires culturelles de la Ville est revenu sur le moratoire décidé à la fin de 2007.

Maux de tête, acouphènes, nausées, vertiges, douleurs musculaires : voilà quelques-uns des symptômes dont s’étaient plaints à l’automne 2007 des agents des bibliothèques de la Ville de Paris. Des symptômes qu’ils rapprochaient
alors de l’installation sur leur lieu de travail de bornes d’accès à Internet sans fil Wi-Fi.En novembre 2007, à la suite d’une réunion du comité d’hygiène et de sécurité (CHS) de la direction des affaires culturelles de la Ville, la collectivité avait accepté de désactiver les hot spots dans quatre des
soixante bibliothèques de la capitale, conformément au
moratoire voté. Une nouvelle réunion du CHS a débouché hier, mardi 7 octobre, sur un autre vote en faveur de la
reconnexion des
bornes Wi-Fi incriminées.Que s’est-il passé entre-temps ? La Mairie de Paris a diligenté des mesures, effectuées par des laboratoires indépendants et agréés. Et dont les résultats ont montré un seuil d’exposition aux ondes électromagnétiques conforme au
seuil réglementaire ?” voire de 80 à 400 fois inférieur, assurent certains élus.Pour le Supap/FSU, le principal syndicat présent dans les bibliothèques de la Ville, ces résultats sont sans surprise, car le seuil réglementaire de tolérance retenu par la Ville de Paris est assez élevé au regard de ce qui peut se
pratiquer dans certains pays européens.

Des zones blanches non exposées aux ondes

‘ Mais, au-delà, ce que nous contestons, c’est un protocole de mesure défini pour les fréquences du GSM et qui n’est pas adapté au Wi-Fi ‘, explique Agnès Dutrevis, agent de la Ville
et membre titulaire du CHS, représentante syndicale du Supap/FSU. Par ailleurs, la Ville indique avoir proposé aux agents qui s’estimaient victimes des ondes électromagnétiques des visites médicales. Sans que, en fin de compte,
‘ aucune pathologie ne soit diagnostiquée ‘, indique la collectivité.‘ Il est difficile de relever une pathologie quand la maladie elle-même (l’électrosensibilité) n’est pas officiellement reconnue, comme c’est le cas en Suède ‘, affirme Agnès Dutrevis,
qui ajoute : ‘ Nous allons, comme le règlement nous le permet, demander la tenue d’un nouveau CHS. Et cette fois-ci, nous demanderons à la Ville de reconsidérer ce débat sous un aspect plus médical, et non pas seulement
par rapport aux normes et au seuil d’exposition. ‘
En pratique, les membres titulaires du CHS pourraient insister sur l’impact sanitaire du déploiement des bornes d’accès Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes. Et réclamer la création de ‘ zones blanches ‘ à
l’intérieur des établissements.

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Philippe Crouzillacq