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La traçabilité RFID sous surveillance

Une sénatrice américaine propose une loi encadrant l’usage de la technologie RFID par les distributeurs. Elle préconise d’imposer le consentement préalable des consommateurs à la collecte de données.

Pour les magasins, il s’agit de lutter contre le vol et de faciliter les inventaires. Pour certains consommateurs, c’est une atteinte à la vie privée. Le débat sur les systèmes de traçabilité RFID (un signal radio émis par micropuce),
intégrés dans des biens de consommation courante (épicerie, rasoirs, vêtements, …) va finalement gagner le sénat américain.La sénatrice californienne Debra Bowen, déjà active dans le domaine de la réglementation du spam, a présenté mardi une proposition de loi encadrant l’usage des puces RFID, afin de limiter les abus éventuels. Le texte prévoit que les
consommateurs soient avertis de la présence d’un système RFID dans les produits qu’ils achètent.Leur consentement préalable sera également nécessaire pour que les données puissent être collectées et éventuellement utilisées à des fins marketing. Enfin, les distributeurs devront retirer les systèmes implémentés dans les produits au
moment du passage à la caisse.

RSA Security déclare la guerre des signaux

Cette initiative arrive à un moment où les grands magasins, les chaînes Wal-Mart et Tesco en tête, sont plus qu’enthousiastes. Cette technologie signifie une meilleure gestion des stocks et donc de substantielles économies. Et, en bout
de chaîne, argumentent-elles, des baisses de prix pour le consommateur. Microsoft, Intel, Sun ou SAP y ont vite vu un marché prometteur.Mais, coïncidence, alors que la sénatrice fourbit un premier attirail législatif pour encadrer ce phénomène, l’éditeur RSA Security, lui, a récemment présenté une solution technologique : un système permettant de tromper le signal
émis par la puce présente dans le produit par le biais d’un autre signal.Pour être efficace, la technologie RSA peut être intégrée, par exemple, dans un sac fourni par le supermarché, permettant au consommateur de ne pas être ‘ tracé ‘ au-delà des portes du magasin. Le signal envoyé
par le sac se subsitue à celui émis par le produit et se présente sous la forme de données indésirables, comme du spam. Mais il suffit de ressortir le produit du sac pour que tout se remette en marche à nouveau, dans les limites dun certain
périmètre.

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Arnaud Devillard