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La Terre promise parie sur les nouvelles technologies

Devant la crise que connaît actuellement l’industrie des nouvelles technologies, le gouvernement israélien ne peut rester indifférent. S’il soutient financièrement les entreprises qui se lancent dans ce secteur, il est également très présent en matière de concurrence.

Si Israël occupe souvent la scène de l’actualité internationale, la Terre promise tient beaucoup plus rarement la vedette dans l’actualité technologique de la planète. Et pourtant… La région de Tel Aviv et de Netanya se révèle être un véritable vivier de nouvelles et plus anciennes sociétés, qui s’intéressent toutes, de près ou de loin, aux télécommunications. Est-il encore utile de présenter des entreprises comme Check Point Software (logiciels de sécurité), Comverse (messagerie) ou Gilat (satellites) ?

Un pays doué pour les NTIC par obligation

“Nous sommes devenus un pays très ancré dans les nouvelles technologies, non pas parce que nous sommes plus intelligents, mais parce que nous n’avons pas le choix, n’ayant ni industrie ni agriculture”, explique d’emblée Max Livnat, directeur général en charge de la promotion des investissements au ministère de l’Industrie israélien. Et le pays, n’ayant presque pas de marché intérieur avec ses six millions d’habitants, voit d’un très mauvais ?”il la crise actuelle que traverse l’industrie des nouvelles technologies. “Dans cette crise, le gouvernement est obligé de jouer un rôle très important, les télécommunications étant de surcroît et de loin la part la plus importante du marché des NTIC [nouvelles technologies de l’information et de la communication, NDLR] “, ajoute Max Livnat.Le rôle du gouvernement est effectivement essentiel en Israël. “Sans les investissements du gouvernement, la haute technologie serait dans une bien mauvaise passe”, reconnaît Uri Olenik, directeur général du ministère des Communications. Ainsi, un département du ministère de l’Industrie, le Chief Scientist, se charge-t-il d’allouer des fonds aux entreprises qui se lancent dans une activité liée aux NTIC. Le gouvernement n’est pas assuré que la somme allouée, pouvant aller jusqu’à 300 000 ?, reviendra dans les caisses. Mais, en cas de réussite, il touchera des royalties sur le produit des ventes de l’entreprise.En ce qui concerne la concurrence, l’État reste aussi très (trop ?) présent. Ainsi, l’opérateur historique Bezeq est, depuis des années, en passe d’être privatisé, mais reste, pour l’heure, le seul à pouvoir proposer des services de téléphonie locale et nationale.

Un effort à faire pour la concurrence

Sur la scène des services internationaux, seules trois sociétés (dont une filiale de Bezeq) se partagent la galette. Enfin, sur le marché hyperdynamique des mobiles (le taux de pénétration approche les 90 %, tandis que celui du fixe dans les foyers peine à atteindre les 50 % !), quatre opérateurs (dont Pelephone, filiale de Bezeq) offrent leurs services sur trois standards aux 5,5 millions de clients.Conscient de sa trop forte présence à la fois financière et politique, le gouvernement israélien tente de suivre l’exemple de la dérégulation telle qu’on l’a connue dans nos pays européens. “Nous avons commencé des travaux pour l’instauration d’une autorité de régulation indépendante, baptisée Israeli Communication Commission (ICC). D’ici la fin de l’année, la Knesset [parlement de l’État d’Israël, NDLR] devrait voter la création de cet organisme, qui pourrait voir le jour d’ici la mi-2003″, explique, non sans fierté, Uri Olenik.

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Jérôme Desvouges