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La Russie veut taxer les logiciels étrangers pour aider la production nationale

Le ministre des Communications et des Médias de masse a proposé à V. Poutine la création d’un fonds de soutien aux développeurs russes qui serait financé par une taxe sur les logiciels étrangers.

La Russie comptait en 2013 plus de 60% d’internautes, selon la Banque mondiale, et le secteur des technologies de l’information y est en plein essor. Pour faire la promotion des projets de son pays, Vladimir Poutine a publié, le 24 septembre 2014 sur le site de la présidence russe, le contenu d’une réunion de travail avec son ministre des Communications et Médias de masse, Nikolai Nikiforov. Morceaux choisis.

Premier sujet évoqué par les deux hommes, le déploiement de réseaux de fibre optique dans le pays. « C’est le plus grand projet mondial » en la matière, explique le ministre au président. « Nous allons implanter 200 000 kilomètres de fibre optique pour connecter toutes les villes de plus de 250 personnes. » Ce projet est en cours de finalisation. D’après Nikolai Nikiforov, les travaux pourraient commencer en 2015.

Le ministre poursuit en expliquant que de nombreux services gouvernementaux et d’entreprises russes se sentent concernés par la nouvelle donne dans le secteur des nouvelles technologies. Ils s’inquiètent en particulier des « monopoles détenus par certains Etats et entreprises ». Et le ministre d’évoquer l’espionnage de millions d’internautes par la NSA.

Une taxe inférieure à 10% du prix des produits

Pour faire face à de telles situations, Nikolai Nikiforov estime qu’il faudrait que son pays développe un « programme de soutien aux éditeurs de logiciels russes » pour que soient développés « des produits qui garantissent la sécurité des données de la Russie et de ses partenaires ».

Et lorsque Vladimir Poutine lui demande comment financer un tel programme, le ministre évoque un fonds qui permettrait de collecter une taxe sur les logiciels venant de l’étranger. Elle pourrait atteindre « 5% du prix de vente pour commencer, puis passer à 7 ou à 9%, en fonction des besoins ». Les services du ministère ont déjà répertorié une dizaine de logiciels vitaux et estiment qu’il faudrait 20 000 développeurs pour effectuer ce travail, ajoute-t-il.

Ce projet, qui recevra tout le soutien du président russe, sera mis en œuvre prochainement en collaboration avec les ministères de l’Economie et des Finances.

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Source : Kremlin

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Cécile Bolesse