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Le président de l’Arcep pour une fin rapide de l’itinérance entre Free et Orange

Sébastien Soriano confirme son intention de mettre fin à l’accord d’itinérance liant Free à Orange. Il annonce également vouloir poser des limites à l’accord de mutualisation entre Bouygues et Numericable-SFR.

Le nouveau président de l’Autorité des télécoms (Arcep), Sébastien Soriano, compte organiser la fin de l’itinérance entre les opérateurs Free et Orange, le premier louant le réseau mobile du second selon un contrat qui court jusqu’en 2018, dans un entretien samedi au Figaro.

L’accord commercial d’itinérance conclu entre les deux acteurs permet à Free Mobile (groupe Iliad), dernier arrivé sur le secteur, de louer une partie du réseau de l’opérateur historique Orange le temps de développer ses propres infrastructures. En mars 2013, l’Autorité de la concurrence, saisie pour avis par Bercy, avait estimé que cet accord ne devait pas aller au-delà de son échéance prévue en 2018, voire devait s’arrêter par plaques régionales à partir de 2016.

Organiser le sevrage

« Si l’itinérance se transforme en drogue de substitution, ce n’est pas bon », juge Sébastien Soriano, arrivé à la tête de l’Arcep en janvier dernier. Il estime qu’il faut organiser le sevrage. « Pour aller vers un modèle où, en zone dense, chacun a son réseau et, en zone moins dense, les réseaux sont mutualisés ». La loi Macron doit renforcer certains pouvoirs de l’autorité des télécoms, notamment en matière de partage des réseaux mobiles entre opérateurs. « Dès que le texte de loi aura été examiné par le Sénat, nous commencerons le dialogue avec les acteurs pour organiser la fin de l’itinérance. Nous n’avons pas d’a priori sur le calendrier: il sera exigeant, mais cohérent avec la faisabilité sur le terrain », poursuit Soriano.

Free Mobile était tenu d’atteindre, par son propre réseau 3G, une couverture nationale d’au moins 75% de la population métropolitaine à partir du 12 janvier 2015. L’Arcep procède actuellement à des mesures afin de vérifier si ces obligations ont été respectées. Sébastien Soriano a également évoqué l’accord de mutualisation liant les opérateurs Bouygues Telecom et SFR-Numericable, qui ont décidé de mettre en commun en commun une partie de leurs antennes pour la téléphonie mobile et de déployer un réseau partagé pour la 2G, la 3G et la 4G sur une zone correspondant à 57% de la population – hors grandes agglomérations et zones blanches.

Le président de l’autorité a également demandé au gouvernement plus de moyens budgétaires et humains. « Il faut des moyens suffisants pour préserver les compétences qui sont les nôtres et assumer les nouvelles tâches qui nous incombent, non seulement celles qui nous sont confiées par la loi mais aussi les nouvelles attributions de fréquences, comme la 4G dans les DOM », a ajouté Sébastien Soriano.

A lire aussi :
Les dossiers télécoms urgents du nouveau président de l’Arcep, paru le 29/1/2015

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01net avec AFP