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La pollution de l’Escaut visualisée en 3D

L’Agence de l’eau Artois-Picardie élabore des représentations tridimensionnelles des eaux du fleuve. Diffusées par CD-ROM et internet, ces données servent aux trois pays traversés à améliorer la qualité des eaux.

Mettre la visualisation des polluants de l’Escaut à la disposition de nombreux partenaires était une nécessité pour l’Agence de l’eau Artois-Picardie. C’est chose faite. Depuis 1994, la Commission internationale pour la protection du fleuve, qui réunit la France, les Pays-Bas et la Belgique, travaille pour améliorer la qualité de son eau. “Nous gérons les relevés des treize stations de mesure situées aux endroits stratégiques de l’Escaut, explique Guy Tatez, animateur des banques de données sur l’eau du bassin Artois-Picardie. Nous souhaitions disposer d’un outil de visualisation efficace et novateur et mettre du ” relief ” sur des résultats que nous reportions jusqu’alors de manière statique sur des graphiques. Notre objectif est de valoriser nos données d’aide à la décision et de les diffuser le plus efficacement possible auprès d’un public d’industriels, d’élus ou d’agriculteurs.

Des acteurs internationaux aux intérêts parfois divergents

L’Agence de l’eau a fait appel à Siria Technologies, une société de services spécialisée dans les nouvelles technologies et l’environnement. “Sa solution permet de visualiser les stations de mesure dans leur contexte topographique de façon beaucoup plus réaliste, précise Guy Tatez. On obtient sur un même écran plusieurs paramètres en même temps, selon des codes de couleur différents. Et ce depuis la source jusqu’à l’estuaire. D’un simple clic de souris, l’outil donne les différents composants de l’eau en fonction des flux polluants choisis.” Fin 2000, Siria a, réalisé six cents CD-ROM de visualisation dynamique en 3D pour la commission, avec traductions en français et en wallon des résultats des relevés de 1998. Au printemps, il a mis en ligne ces données et celles de 1999 sur le site web de l’agence. “La mise en place a été assez longue, concède Guy Tatez. Cela s’explique par la multiplicité des acteurs internationaux, qui ont des intérêts parfois divergents.“Après avoir entièrement sous-traité le projet, l’agence envisage d’acquérir très prochainement le logiciel de simulation d’impacts, proposé sous forme d’application hébergée, pour maîtriser l’outil et réduire ses coûts. A terme, elle veut utiliser le système en interne, de façon encore plus réactive, sur les autres rivières du bassin Artois- Picardie.

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Bertrand Bourgine