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La loi du plus fort

Vous avez remarqué ? Ce sont toujours ceux qui gueulent le plus qui sont le moins concernés. Dernier exemple en date : les grandes entreprises râlent…

Vous avez remarqué ? Ce sont toujours ceux qui gueulent le plus qui sont le moins concernés. Dernier exemple en date : les grandes entreprises râlent contre Microsoft parce que, soi-disant, sa nouvelle méthode de commercialisation de logiciels va leur coûter deux fois plus cher en frais de maintenance. 29 % par an au lieu de 12 % : on en a froid dans le dos. On se dit, c’est vraiment incroyable ce que Microsoft se permet de faire avec ses clients. L’éditeur, lui, prétend que sa nouvelle formule est plus avantageuse dans telle et telle condition (il paraît que c’est quand l’ancienneté du parc multipliée par la puissance moyenne des processeurs donne la date de naissance de Bill Gates). Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) y va de son petit discours : “Tutut, monsieur l’éditeur, on ne traite pas comme ça les grandes entreprises françaises”, sous-entendu les boîtes américaines sont peut-être assez stupides pour se faire avoir sans rien dire, mais nous, au pays de Descartes et de Pascal, on sait raisonner et compter, vous allez voir ce que vous allez voir. Bref, on nage en plein drame. Jusqu’au jour où on apprend que cette nouvelle politique, c’est juste pour rire. En fait, Microsoft, comme n’importe quel fournisseur, négocie toujours ses conditions au coup par coup avec les grands comptes. Lesquelles modalités sont parfaitement secrètes (essayez de les demander aux membres du Cigref !) mais bien plus intéressantes que n’importe quel tarif officiel. Donc ce seront les petites entreprises, celles qui n’ont pas droit à ces négos spéciales, qui devront passer sous les fourches caudines. Mais, elles, c’est bizarre, on ne les entend pas ! Il faudrait les prévenir, vous ne croyez pas ? C’est un sacré parcours d’obstacles qui les attend. “Le sage ne joue pas à saute-mouton avec une licorne”, dit le proverbe tibétain. Ce à quoi le philosophe chinois répond : “Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.” Et nous, on s’est énervé pour rien. Faut rester zen dans le business, cest moi qui vous le dis.

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La rédaction