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La fuite en avant d’Unilever vers le commerce électronique

Le conglomérat anglo-néerlandais de l’agro-alimentaire annonce un recentrage de ses activités vers le commerce électronique et une restructuration de ses unités de production.

Ce revirement stratégique a un coût social particulièrement élevé : 25 000 emplois seront supprimés sur cinq ans. Pour son exercice 1999, l’entreprise accuse un bénéfice imposable en baisse de 6 % pour un chiffre d’affaires de 2 775 milliards d’euros.
Ce plan d’action, savamment baptisé “En route vers la croissance “,?” et estimé à cinq milliards d’euros ?” devrait permettre à Unilever de développer la vente en ligne de ses produits (thés Lipton, glaces Magnum et autres lessives Omo…), dans un catalogue qui compte actuellement près de 1 600 marques de référence.
Pour ne pas manquer le virage de la nouvelle économie, la politique initiée passera par la création de synergies et de partenariats avec les poids lourds d’Internet ; à l’image du récent accord conclu avec l’Américain i-Village, pour la création d’une entreprise de vente directe de produits cosmétiques sur le Web.



Un coût social et humain particulièrement élevé



D’autres initiatives, allant dans le même sens, sont aujourd’hui envisagées avec des sociétés comme AOL, Microsoft ou Excite@Home. De plus, d’après ses dirigeants, le groupe compte intensifier le volume de ses achats par enchères sur Internet. L’objectif est de réaliser 20 % des achats, avant l’horizon 2003.
Mais tous ces bouleversements, s’ils ne sont pas pour déplaire aux marchés financiers, entraîneront corrélativement un coût social et humain particulièrement élevé. Ainsi, les sites de production, aujourd’hui au nombre de 250, seront réduits à 150. Essentiellement en Europe et en Amérique. Conséquence directe : la suppression de près de 25 000 emplois dans les cinq ans à venir, soit 10 % de l’ensemble des salariés du groupe.
Sur ce point, le co-président d’Unilever Antony Burgmans se veut pragmatique lorsqu’il déclare : “nous ferons tout pour mener ces changements dans la plus étroite concertation avec pour objectif de limiter autant que possible les conséquences pour les personnes concernées “.

Une langue de bois qui mettra ?” à n’en pas douter ?” un peu de baume au c?”ur des futurs ex-employés dUnilever.

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La rédaction