Passer au contenu

La France coopère avec la NSA qui, pourtant, la surveille

Les services secrets français ont signé un accord de coopération avec l’alliance « Five Eyes » qui regroupe les services secrets des cinq pays anglo-saxons (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande).

C’est un jeu en eaux troubles. D’un côté, le gouvernement français se montre indigné par les écoutes massives des services secrets américains sur son territoire. D’un autre côté, il s’avère que les services secrets français coopèrent eux-mêmes avec leurs homologues anglo-saxons. En effet, selon les médias allemands Sueddeutsche Zeitung et NDR, la France a signé un accord de coopération avec l’alliance des « Five Eyes », qui regroupent les services secrets des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande.

Au travers de cet accord, les services français se sont engagés à fournir systématiquement des informations de surveillance à ce club secret, sans doute en échange d’autres informations et/ou de capacités technologiques. Les médias allemands s’appuient, pour affirmer cela, sur des documents d’Edward Snowden.

La France n’est pas le seul pays à figurer dans ce premier cercle de collaboration rapprochée. Israël, la Suède et l’Italie ont également signé un accord similaire avec les « Five Eyes ». A ce titre, chaque pays a d’ailleurs reçu un nom de code : « Lustre » pour la France, « Ruffle » pour Israel et « Sardine » pour la Suède.  Si les membres des « Five Eyes » se sont engagés à ne pas s’espionner mutuellement, ce n’est visiblement pas le cas avec les pays qui ont signé ce type d’accord.

Lire aussi:

La NSA a mis sur écoute 35 chefs d’Etat, le
La CNIL craint un Prism français et exige des précisions, le 25/10/2013

Sources:

Les articles de Sueddeutsche Zeitung et de NDR

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Gilbert Kallenborn