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La fable de Mullah Nasruddin

Pour une rentrée en douceur, je vous propose un petit conte sur l’art de la communication. Il nous vient de Mullah Nasruddin, personnage mythique du Moyen-Orient…

Pour une rentrée en douceur, je vous propose un petit conte sur l’art de la communication. Il nous vient de Mullah Nasruddin, personnage mythique du Moyen-Orient auquel on prête beaucoup d’histoires. Mullah est un maître conteur que tout le monde écoute. Au souk du mardi, la foule se rassemble devant lui et attend impatiemment sa parole. Il leur demande : “Savez-vous de quoi je vais vous parler?”.
“Non”, dit la foule. “Eh bien, si vous ne le savez pas, je n’ai pas envie de perdre mon temps. Je m’en vais!” Le mardi suivant, la foule a compris le message. Et quand Mullah pose la question : “Savez-vous de quoi je vais vous parler?”, tout le monde répond en ch?”ur: “Oui!”.
“Dans ce cas, dit Mullah, ce n’est pas la peine d’en parler. Je m’en vais!” Le mardi suivant, Mullah repose sa question. Et là, après délibération de la foule, un porte-parole lève la main et lui dit: “Maître, certains le savent, d’autres ne le savent pas!”
“Eh bien, dit Mullah, que ceux qui le savent racontent à ceux qui ne le savent pas!”Et il s’en va…Il se passe à peu près la même chose aujourd’hui sur la question du ralentissement économique et de la reprise. Certains ont l’air de savoir, d’autres pas. En fait, personne ne peut prédire avec certitude ce qui va se passer. Tout le monde a peur de la crise, donc la crise existe! La réalité est plus contrastée: même avec une croissance moindre, les investissements dans la high-tech continuent, particulièrement en Europe. On cherche toujours autant d’informaticiens dans les entreprises utilisatrices et chez les fournisseurs, notamment dans les SSII. Les projets e-business sont parfois reportés, rarement écartés.Dans une interview à notre confrère Le Nouvel Hebdo, Daniel Lebourhis, patron du cabinet de consultants Meta Group, ne dit pas autre chose: “L’état de frilosité économique actuel ne signifie pas que les entreprises ne vont plus investir.” Cest peut-être même le bon moment pour accélérer ses investissements technologiques en pariant sur une reprise déjà annoncée… pour 2002!

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Luc Fayard