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La croisière s’amuse avec internet

A bord des paquebots de la Royal Caribbean Cruise Line, les passagers disposent d’un salon web et, bientôt, de connexions dans chaque cabine. Un service qui s’avère rentable.

Surfer sur internet au large des Bahamas, c’est possible ! L’accès au web est en effet devenu la nouvelle coqueluche des luxueux paquebots de croisière de la Royal Caribbean International. Jusqu’à présent, partir en mer signifiait se couper du monde extérieur – à moins d’utiliser les téléphones satellites, au coût prohibitif. Désormais, l’homme d’affaires rivé sur les cours de Bourse ou suspendu à son e-mail peut embarquer en toute sérénité. Inauguré en octobre 2000, l’Explorer of the seas – le plus gros paquebot du monde avec ses trois mille cent quatorze passagers et mille membres d’équipage – propose un web bar de vingt places en libre accès.

Un passager sur quatre se connecte chaque semaine

L’équipage dispose aussi de sa propre salle internet avec neuf écrans. Tous les inconditionnels du net, munis de leur propre ordinateur portable et d’un modem, peuvent également se brancher directement depuis leur cabine en louant à bord un convertisseur analogique. Pour 100 dollars (110 euros), ils disposent d’un accès illimité pendant les sept jours de croisière. “Les ordinateurs sont connectés au serveur central de la salle informatique du bateau. Deux dômes satellites installés sur le pont avant assurent le transfert des données en protocole IP jusqu’à la station de télécommunication terrestre “, précisent Don Roberts et Alan Chalmers, les deux informaticiens membres de l’équipage. Chaque semaine, plus d’un passager sur quatre se connecte à bord. “Ce sont aussi bien des férus d’internet qui relèvent leur boîte aux lettres que des personnes âgées qui envoient pour la première fois un e-mail à leur famille “, note Alan Chalmers. Chacun des membres de l’équipage – de soixante nationalités différentes – se connecte de une à deux heures par semaine. A 50 cents (0,55 euros) la minute de connexion pour le passager, l’affaire se révèle très rentable pour la compagnie.“Nous ne sommes pas limités par le volume de données à transmettre. En fait, cinquante personnes connectées à bord occupent moins de bande passante qu’une seule transmission téléphonique via satellite “, estime Don Roberts. Dans la salle informatique, vingt-quatre serveurs et dix-huit écrans de contrôle ronronnent doucement. “D’ici, nous gérons aussi la base de données clients, car chaque passager ou membre d’équipage est muni d’une carte magnétique servant de clé et de carte bancaire. Et, pour éviter tout risque de piratage, les postes de la salle internet sont branchés sur un circuit distinct !” Avis aux hackers qui rêveraient de prendre les commandes du plus gros paquebot du monde !

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Jean Robert