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Les télécoms dans un puit sans fond

Mauvais résultats et plan de licenciements chez le britannique Marconi : la sanction est immédiate et entraîne toutes les valeurs télécoms européennes dans une chute délirante.

L’apocalypse. La journée de jeudi s’est terminée de façon catastrophique pour l’ensemble des valeurs d’équipementiers télécoms européens, à tel point que cette industrie semble à tout jamais privée de perpectives de retour à la normale, après des semaines de baisse et de résultats médiocres.Et si le CAC 40 s’effrite d’un petit 0,76 % et le Nouveau Marché cède 3,84 %, Alcatel et Highwawe Optical baissent respectivement de 11,35 % et de 9,82 %.Cette fois-ci, les mauvaises nouvelles sont venues de Grande-Bretagne, et plus précisément de chez Marconi. L’équipementier a en effet annoncé une baisse de 50 % de ses bénéfices d’exploitation et de 15 % de son chiffre d’affaires, avec en prime, une réduction d’effectifs de 4 000 personnes (sur un effectif global de 50 000).Sanction immédiate : la valeur de Marconi à Londres a tout simplement diminué de moitié durant la journée.Le vent de panique n’a pas épargné Paris et les valeurs télécoms. Alcatel enregistre une baisse de 11,35 %, alors que le titre avait déjà reculé de 7,47 % au cours de la séance de mercredi.Depuis le début de l’année, l’industriel français a encaissé une chute de 66,15 % de sa valeur. Il s’agit même de son cours le plus bas depuis mars 1999. La situation devient incontrôlable pour Serge Tchuruk, qui va avoir un mal fou à redonner espoir aux analystes.Autre victime de ce jeudi noir : Highwave Optical, dont le cours s’est écroulé de 18,93 %. Une conséquence directe de l’annonce de Marconi, premier client de Highwave Optical.La veille, le spécialiste des composants optiques pour les équipements télécoms coté au Nouveau marché avait pourtant déjà subi un recul de 12,9 %. A presque 6 euros, le titre Highwawe Optical est en baisse de 100 % depuis le 1er janvier 2001.L’opérateur spécialiste des boucles locales optiques Completel est également touché par la tourmente et perd 9,82 % de sa valeur.Un malheur n’arrivant jamais seul dans la nouvelle économie, la publicité a également été méchamment chahutée au cours de la séance, suite à une série d’alertes d’analystes financiers.Les deux valeurs phares du secteur à la Bourse de Paris, Havas Advertising et Publicis ont respectivement cédé 9,65 % et 6 %, ce qui les a entraînées à leurs cours le plus bas de lannée.

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Didier Géneau