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La crédibilité des sites web en question

Informations vagues ou obsolètes, sources souvent mystérieuses… La Fédération internationale des consommateurs et l’UFC-Que Choisir s’inquiètent de la crédibilité de certains sites d’informations médicales et financières et de certains comparateurs de prix.

Les internautes doivent-ils croire tout ce qu’ils lisent sur Internet ? La réponse est très mitigée à en croire l’étude rendue publique par Consumers International, la fédération internationale regroupant 250 organisations de défense des consommateurs dans 115 pays.Après avoir testé la crédibilité de 460 sites web du monde entier consacrés à la santé, aux services financiers et à la comparaison de prix, il apparaît que de nombreux sites ne donnent pas suffisamment d’informations avec une qualité et une objectivité garanties.“En France, la situation n’est pas dramatique par rapport à d’autres pays, mais elle n’est pas satisfaisante “, regrette Odile Nicolas-Etienne, chargée de superviser le volet français de l’étude pour l’UFC-Que Choisir. L’association française de défense des consommateurs, qui a passé au crible vingt sites médicaux et huit sites de comparaison de prix, a relevé de nombreux points noirs.

Inciter les sites à plus de transparence…

Ainsi, en matière d’informations médicales, plus de la moitié des sites déclinent toute responsabilité concernant l’utilisation qui peut être faite de leur contenu (primadoctor.com, medecine-et-sante.com…). Dans 40 % des cas, les auteurs ne sont pas non plus assez identifiés. “Même sur des sites très consultés comme Doctissimo, qui ne prend que trop rarement la peine de dater et de signer ses articles “, souligne UFC-Que Choisir.Les sites médicaux se montrent enfin avares d’informations concernant leur propriétaire. C’est le cas notamment des mystérieux santeweb.com et docteurinfo.com. “Comment être sûr qu’un grand laboratoire ne se cache pas derrière un portail séduisant ?, s’interroge l’association. Cela rend leurs informations suspectes.”Et les sites de comparaison de prix ne font guère mieux, en péchant généralement par manque de transparence… Pour UFC-Que Choisir, les partenariats commerciaux apparaissent souvent très ambigus, notamment pour Kelkoo ou acheter-moins-cher.com. Le rythme des mises à jour n’est pas non plus précisé, comme sur Opodo. “Or une comparaison qui s’appuie sur des informations périmées n’a aucun sens, et induit le consommateur en erreur “, justifie l’association.

… et les internautes à plus de vigilance

Pire, la fiabilité des informations fournies nest pas garantie : la moitié des éditeurs déclinent toute responsabilité quant au contenu du site et à son utilisation (Kelkoo, toobo.tiscali.fr, Buycentral…).Autre sujet d’inquiétude pour UFC-Que Choisir et Consumers International : trop souvent, les consommateurs n’ont pas l’assurance que leurs données personnelles ne seront pas transmises à un partenaire commercial. C’est notamment le cas en France avec Travelprice, dont la politique en la matière manque de clarté.Les associations de consommateurs souhaitent donc désormais inciter les sites à plus de transparence et surtout alerter et éduquer l’internaute. Pour Odile Nicolas-Etienne, “Le consommateur doit rester vigilant, exercer son esprit critique et finalement garder dans le monde virtuel la méfiance acquise dans le monde réel.”

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Didier Forray