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La création d’entreprise entre dans les écoles d’ingénieurs

Le Groupe des écoles de télécommunications met en place un projet pilote de formation à la création d’entreprises innovantes. Il devrait aboutir au lancement d’une formation européenne à la rentrée 2006.

Pousser les chercheurs et les ingénieurs à devenir entrepreneur. L’idée n’est pas nouvelle. Mais depuis la loi Allègre de 1999 sur l’innovation, peu d’entre eux ont franchi le pas. Pour inverser la tendance, le groupe des écoles des
télécommunications (GET) a décidé de lancer un programme de formation à la création d’entreprises innovantes.Rien de nouveau diront certains, puisque les écoles membres du GET (Télécom Paris, ENST Bretagne Télécom INT, INT Management, l’ENIC-Télécom Lille, et l’Institut Eurécom) ont fait de la création d’entreprises innovantes une priorité de
leur cursus. L’ENST Bretagne et Telecom Paris, entre autres, accueillent chaque année des porteurs de projets au sein de leurs incubateurs respectifs.’ Il s’agit d’un projet pilote financé en partie par l’Union européenne [l’agence Leonardo Da Vinci qui supervise la formation professionnelle au niveau européen subventionnera le projet à hauteur de
323 000 euros, NDLR ]. A partir de ce programme, nous allons concevoir une formation qui pourra être adoptée par tous les instituts technologiques européens. Le GET bénéficie d’un savoir-faire en ce domaine, mais nous ne
prétendons pas avoir la meilleure méthodologie pour créer une entreprise innovante. Notre optique est d’améliorer les pratiques existantes avec nos partenaires européens
‘, éclaircit Maxime Oujevolks, chargé de mission à la
création d’entreprise au sein du GET.

Dix projets pilotes en 2005

Le projet est développé avec neufs partenaires européens tels la Business School de Durham (Grande-Bretagne) et l’incubateur de l’Ecole polytechnique de Turin (Italie). Outre, l’amélioration des formations existantes, il met l’accent
sur l’internationalisation, un point jusqu’ici généralement oublié par les incubateurs. ‘ Il peut intéresser tout porteur de projet ayant besoin d’un appui à l’étranger, ou du développement rapide de relations à
l’international
‘, souligne Maxime Oujevolks.Au total, dix projets de création d’entreprise seront sélectionnés pour participer à cette expérience qui débutera à l’automne 2005. La formation qui sera dispensée aux élèves devrait s’articuler autour de trois volets : la
sensibilisation à la création d’entreprise, la conception et diffusion d’une méthodologie à l’innovation, et l’expérimentation d’un système de formation à distance. Grâce à un dispositif d’e-learning piloté par Advancia, un
établissement sous la tutelle de la Chambre de commerce de Paris, les futurs entrepreneurs recevront coaching à distance et cours théoriques dispensés par des professionnels européens.A terme, le GET espère que l’entrepreneuriat attirera plus d’ingénieurs et de chercheurs. ‘ La mise en place de ces dispositifs répond à une volonté politique de notre ministère de tutelle [ministère de
l’Industrie, NDLR]. Depuis la loi sur l’innovation en 1999, seuls trois chercheurs [sur un total de 105 projets, NDLR] ont créé leur entreprise via les structures dincubations du GET ‘,
explique Maxime Oujevolks.Si le projet pilote convainc, les premiers porteurs de projets pourraient bénéficier de cette formation dès la rentrée 2006.

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Hélène Puel