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La cosmétique des taux d’intérêts

Les baisses des taux décidées par les banques centrales entretiennent le moral des investisseurs. Mais les marchés savent que cette tendance a ses limites et que les marges de manoeuvres s’amenuisent de mois en mois.

Malgré la moisson récente de mauvais indicateurs sur la conjoncture américaine, les marchés d’actions résistent. Le moral des investisseurs est dopé par la politique de baisse des taux d’intérêts des banques centrales. Après la banque d’Angleterre, la Banque centrale européenne (BCE) s’est résolue à abaisser d’un quart de point le loyer de l’argent afin de préserver la croissance.Le hic, c’est que les marchés anticipaient cette décision depuis le début de l’année. Ce qui explique l’impact limité de la baisse des taux européens sur les marchés d’actions. Outre-Atlantique, le même effet pervers sévit. Les baisses successives des taux d’intérêts sont l’aveu des faiblesses de l’économie américaine.Les marchés ne pourront pas toujours compter sur un ” geste fort ” de la Fed, la Réserve fédérale. Ils ont jusqu’ici anticipé les baisses des taux, mais ils savent que cette tendance a ses limites.Les marges de man?”uvre s’amenuisent de mois en mois. Même si, contrairement au début des années 1990, le marché obligataire américain n’est plus en concurrence avec le Japon, où les taux d’intérêt sont proches de zéro.Quant à la BCE, le cours historiquement bas de l’euro est révélateur de sa fragilité, à quelques mois seulement du passage à la monnaie unique. Parions que l’effet cosmétique des taux d’intérêts n’aura qu’un temps.

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