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La concurrence s’intensifie autour des e-catalogues

La gestion de catalogues en ligne s’affirme comme une discipline à part entière. Des éditeurs issus d’horizons très variés se mobilisent. Ils ont en commun le fait de développer des offres e-commerce.

Facette de la gestion de contenu Web, la fabrication de catalogues électroniques est essentielle à l’efficacité d’un site d’e-commerce. Et la tâche est plus complexe qu’il n’y paraît. Comment s’interfacer aux sources d’information ? Agréger des données hétérogènes ? Les filtrer, les catégoriser ? Et mettre à jour en ligne le contenu de catalogues au formatage, si possible, normalisé ? Ces questions appelant des réponses urgentes, la gestion des catalogues est devenue une discipline en plein essor. Elle n’intéresse plus seulement de jeunes éditeurs comme A2i, Cardonet ou Saqqara, mais aussi des acteurs issus des ERP, de la gestion de contenu, de la logistique ou des places de marché.À l’origine, les leaders de la gestion de contenu sur le Web (WCM, ou Web content management) tels que Vignette, Interwoven, BroadVision et Documentum ne s’étaient pas particulièrement intéressés aux catalogues. Cette discipline n’est que l’une des fonctionnalités de leurs suites progicielles intégrées. Elle les a amenés à collaborer avec des éditeurs spécialisés.Ainsi, Documentum, poids lourd de la GED d’entreprise, s’est adressé à Arbortext. Ciblant le marché du B to B avec la version 4i B to B CM Edition de son moteur de GED, Documentum entend proposer des fonctions de collaboration et de gestion des documents commerciaux, mais aussi de gestion de catalogues en s’appuyant sur Intermarket Catalog, d’Arbortext, et sur ses capacités de publication multicanaux XML.Les atouts d’Arbortext ont également séduit Interwoven. Indépendamment, ce dernier, acteur du commerce B to B, dispose aussi de solutions de gestion de contenu Web articulées autour de Teamsite B to B Edition et de TeamCatalog, qui lui apportent les fonctions d’extraction, de nettoyage, d’agrégation, de catégorisation des données, etc., nécessaires à la publication de catalogues commerciaux. Quant à Vignette, il en est venu à collaborer avec FileNET pour compléter les fonctionnalités de publication de sa plate-forme e-commerce. Ces deux éditeurs ont ainsi mis au point des modules d’interfaçage entre les outils de gestion de contenu (Panagon et eContent) de FileNET et la plate-forme Vignette.

Des fonctions de gestion de catalogues renouvelées

Mais Vignette a aussi renouvelé les fonctions de gestion de catalogues de sa suite Merchant. Sa console centrale, Merchant Console, propose ainsi un éventail de fonctions d’administration de catalogues en ligne (catégorisation, habilitation des utilisateurs, paramétrage des fonctions de recherche, etc.).Autre acteur global de l’e-commerce, BroadVision en est venu à se renforcer dans la gestion de contenu avec One to One Content. Cela l’a conduit, au préalable, à racheter Interleaf, un spécialiste de la publication technique. L’éditeur compte également, parmi ses partenaires, Cohera, connu pour sa solution Cohera E-Catalog. BroadVision dispose aussi, avec la sortie de la version 6 de BroadVision Suite, d’une solide solution de publication de catalogue.

L’accès aux sources de données

L’un des problèmes auxquels sont confrontés les acteurs, petits et grands, est celui de l’accès aux sources de données. Or, le mieux placé pour s’intégrer aux progiciels fonctionnels dépositaires des données de l’entreprise est encore l’éditeur. Certains acteurs de la gestion logistique en sont donc venus à compléter leur plate-forme B to B par des outils de gestion de catalogues commerciaux.Il en va ainsi d’i2, qui, après avoir racheté Aspect Technology, un spécialiste de l’e-catalog, a complété son portefeuille avec i2 Content pour la création et la maintenance de catalogues. Son concurrent, Manugistics, s’intéresse aussi à cette question, à travers Profitable Order Management (gestion des commandes multicanal et mise à jour de l’information commerciale en ligne).Les éditeurs d’ERP poussent dans la même direction. PeopleSoft arrive sur ce terrain au double titre d’éditeur d’ERP et de supply chain. Afin de se lancer dans la logistique, PeopleSoft avait racheté Red Pepper. En ce qui concerne la gestion de catalogues, il a repris Cohera. Sa solution Cohera Catalog Management System se présente désormais comme la première brique de son offre TES (Trading exchange services).SAP n’est, bien sûr, pas en reste. Il a développé une démarche particulièrement intéressante. Pour la gestion des échanges B to B, l’éditeur propose Business to Business Procurement, au c?”ur duquel on trouve, certes, un gestionnaire de catalogues, mais aussi un mécanisme de requêtes vers des catalogues externes, B2B-OCI (Open catalog interface). Les requêtes conduites en interne par des utilisateurs de R/3 et de B to B Procurement sont interceptées, et redirigées vers les catalogues externes, par l’intermédiaire de la passerelle Internet ITS (Internet transaction services), de SAP.Définis pour les échanges d’informations, les protocoles de description mis en ?”uvre par OCI ont été spécifiés pour HTML aussi bien que pour XML.OCI a désormais pris rang parmi les multiples mécanismes permettant à des éditeurs de tierce origine de s’intégrer au monde de R/3 et mySAP. Et, comme pour toutes ses interfaces, SAP a réussi à le faire accepter par ses partenaires. Une vingtaine de fournisseurs de solutions e-commerce, d’e-procurement et de catalogues électroniques, parmi lesquels Intershop, Peregrine, Poet et Requisite, disposent ainsi de modules de connexion OCI.

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Thierry Jacquot