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L’Allemagne critique l’outil de reconnaissance faciale de Facebook [MAJ]

Dans le land de Hamburg, l’autorité en charge des libertés informatiques demande des comptes à Facebook. Elle exige que le réseau social détruise les données collectées grâce à la fonction de reconnaissance faciale.

Première publication le 4 août

L’Allemagne se montre une nouvelle fois pointilleuse sur le respect de la vie privée de ses concitoyens. L’autorité chargée de veiller au respect des libertés informatiques du Land de Hamburg vient d’adresser un rappel à l’ordre à Facebook. Elle estime que son outil de reconnaissance faciale, qui permet d’identifier automatiquement une personne sur une photo publiée, ne respecte pas le droit allemand sur la vie privée. 

Cette fonction, activée par défaut, scanne toutes les photos qu’un membre télécharge sur le réseau, pour voir si les personnes qui y figurent n’auraient pas une ressemblance avec celles présentes sur des images déjà en ligne. Si l’outil trouve une occurrence, il suggère un nom de personne et associe la photo à son profil.

Une amende de plusieurs centaines de milliers d’euros

Les autorités allemandes jugent que Facebook n’a pas le droit de collecter les données biométriques  nécessaires à cet outil de reconnaissance faciale sans l’avis des utilisateurs. Elles demandent à ce qu’elles soient effacées.

« Dans le land de Hamburg, l’autorité en charge des libertés informatiques demande des comptes à Facebook. Elle exige que le réseau social détruise les données collectées grâce à la fonction de reconnaissance faciale. Si les données des utilisateurs tombaient dans de mauvaises mains, il serait possible de comparer et d’identifier n’importe qui pris en photo avec un téléphone portable », prévient Johannes Caspar chargé des libertés informatiques auprès de la ville de Hambourg, cité par le journal Hamburger Abenblatt et repris par l’AFP.

Si Facebook ne se plie pas à cette demande, le gendarme de la vie privée pourrait lui infliger une amende pouvant s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Un autre géant américain, Google, s’est lui aussi heurté à l’intransigeance allemande en matière de respect de la vie privée. Son service Street View a dû faire face à une hostilité générale qui est allée jusqu’au blocage des voitures chargées des prises de vue. Malgré quelques aménagements spécifiques, comme le floutage des maisons sur demande et avant leur mise en ligne, Google a finalement décidé de ne plus mettre à jour son service de photographie en 360°.

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La rédaction