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KPNQwest se retire prudemment

KPNQwest, opérateur paneuropéen de services IP en gros et au détail, envisageait de déployer quelque 1200 DSLAM à travers le Vieux Continent. Il y a finalement renoncé : seuls les déploiements déjà engagés en Allemagne seront maintenus.

“L’ADSL dégroupé, explique Guy Link, directeur marketing et communication de KPNQwest en France, exige des investissements extrêmement importants. En soi, le seul coût des DSLAM en quantité est déjà prohibitif. Il a également fallu nous rendre à l’évidence qu’en raison de la dispersion des répartiteurs le déploiement de 1200 DSLAM nous aurait donné une couverture inférieure à celle que nous visions.”Autre argument : “Cegetel, qui n’est présent qu’en France, peut à la rigueur lutter contre France Télécom. Mais nous, KPNQwest, nous nous serions épuisé à vouloir lutter dans toute l’Europe contre une quinzaine de France Télécom.”En conséquence, KPNQwest a annulé son programme. Il ne se déploiera dans aucun pays, à l’exception de l’Allemagne. Et même là, ses ambitions ont été fortement revues à la baisse. Quelque 600 DSLAM y avaient été prévus. Seuls 150, dont l’installation était d’ailleurs déjà bien engagée, seront finalement mis en service, et cela seulement dans les villes les plus stratégiques.En France, l’opérateur avait pu s’associer aux tests de la première phase. Il avait été admis à procéder à des expérimentations sur le site de Paris-Turbigo. “Ces tests seront menés jusqu’à leur terme, poursuit Guy Link, mais nous avons renoncé à lancer des expérimentations de phase 2 sur un second site à Lyon.”Entre ces deux phases, les relations entre France Télécom et ses challengers se sont d’ailleurs passablement dégradées. Les contrats proposés par l’opérateur public pour les tests de la phase 1 pouvaient être amendés par la négociation. Mais pour les contrats de la phase 2, impossible de changer la moindre virgule.Conformément aux recommandations publiées par l’ART, KPNQwest avait souhaité des dispositions plus favorables sur le montant des assurances, les règles d’attribution des espaces de colocation, la durée des contrats, la résiliation et le partage des responsabilités. Mais il ne les a pas obtenues.KPNQwest n’est pas le seul dans ce cas. Plusieurs autres opérateurs (dont Worldcom) ont refusé eux aussi, et pour les mêmes raisons, de participer à des expérimentations de phase 2. Seuls les opérateurs qui n’avaient pas pu se joindre à la phase 1 se sont finalement précipités sur l’opportunité que leur offrait la phase 2.En conséquence, KPNQwest ne proposera que les services DSL dégroupés, qui pourraient être fournis en gros par des opérateurs spécialisés. Il adoptera la même attitude pour les services de boucles locales radio. “Mais à ce jour, regrette Guy Link, on ne sait toujours pas quels seront ces fournisseurs en gros.”( www.kpnqwest.com).

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La rédaction