Jett pourrait être un vieux pote de Mario ou de Sonic. D’Alex Kidd et de Bonk même. Un vieux pote aimé et chéri, puis progressivement perdu de vue. De ceux que, pour une raison ou une autre, on n’invite plus aux réunions des anciens de la classe de 8B(its).
On jurerait l’avoir déjà croisé au détour d’un vieux platformer, et on ne s’étonnerait même pas d’apprendre qu’il a eu son jeu de kart. Et pourtant, que nenni : Jett Rocket est un héros certifié 2010, dont cet épisode WiiWare est la première aventure.
Mais il faut dire qu’il s’inspire si ouvertement de ses illustres ancêtres que la méprise est permise (ce qui n’est pas seulement une affirmation péremptoire, mais aussi une anagramme).
En gros, on dirait que Jett Rocket est fait de vieilles chutes de Super Mario Sunshine. Même niveaux thématiques (plages, neige, etc.), même pièces à ramasser, même jetpack rechargeable, et même problèmes récurrents de gestion de la caméra. On serait tenté de dire « même graphismes », mais ce serait un tantinet exagéré. Reste que graphiquement, Jett Rocket est un très joli WiiWare, plus beau que beaucoup de jeux Wii vendus au prix fort. Rajoutez-y une petite couche de n’importe quel Sonic en 3D, avec des attaques turbo qu’on déclenche à coup de Wiimote, et vous aurez une idée assez précise de ce à quoi ressemble Jett Rocket : un bon petit jeu de plate-forme sans génie, mais bénéficiant d’une réalisation soignée. Il y a pire moyen de dépenser 10 € (par exemple, en achetant de la drogue bon marché à vos enfants).
Les plus :
– Graphiquement très réussi
– Un level design qui ne casse pas de briques, mais reste très honnête
Les moins :
– La gestion de la caméra, régulièrement problématique
– Une durée de vie de 2 ou 3 heures maxi
Note : 4/5
Prix : 1 000 Wii points