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Jobs, le film : Une façon de vivre en images les débuts de l’informatique

Que vous ayez la “culture geek” ou pas, que vous soyez un cinéphile passionné ou pas, ou un inconditionnel fan d’Apple ou pas, le film “Jobs”,…

Que vous ayez la “culture geek” ou pas, que vous soyez un cinéphile passionné ou pas, ou un inconditionnel fan d’Apple ou pas, le film “Jobs”, à l’affiche en ce moment au cinéma, qui retrace une partie du parcours de Steve Jobs ne vous laissera pas indifférent. D’un point de vue purement technique, le film est assez bien rythmé et les acteurs plutôt bon.

Mention spéciale bien entendu à Ashton Kuchter qui incarne à s’y méprendre le héros, réussissant à reproduire la démarche à la fois souple et gauche du génie américain. A noter également les performances des seconds roles Josh Gad qui incarne un Steve Wozniak plus vrai que nature, Matthew Modine qui joue à merveille le cynique John Sculley et enfin Kevin Dunn qui porte le rôle de Gil Amelio (PDG d’Apple viré en 1996). Des personnages que quelques -anciens- journalistes de la rédaction de 01 ont pu croiser au début de leurs carrières. 

Quelques raccourcis avec l’histoire

Quant au scénario, les puristes ou les lecteurs perspicaces de la biographie écrite par Walter Isaacson pourront critiquer quelques raccourcis avec l’histoire (rythme et suspens hollywoodien obligent). On pourra aussi regretter que le film qui démarre lors des dernières années universitaires de Jobs au milieu des années 70, se termine trop tôt, en 2001, c’est à dire au moment du lancement de l’IPod.

Des regrets également sur la période “Apple Off” de Jobs, que le réalisateur résume en une phrase sur un écran noir. Cette longue parenthèse -qui durera 11 ans tout de même- démarre lors de l’éviction de Jobs d’Apple en 1985 et se clôt à son retour dans la firme à la pomme en 1996. Il aurait utile de rappeler qu’en plus du lancement d’une nouvelle société baptisée Next et rachetée par Apple en 1996, Steve Jobs a encore touché de l’or en participant au lancement des studios de dessins animés Pixar qui connaîtront un premier succès avec le film Toy Story.

Coup de projecteur sur les coulisses de la Silicon Valley

Pour le reste, le spectateur passe un bon moment de culture numérique, vivant à travers le regard cinglant de Steve Jobs, les premières heures d’Apple, la naissance de l’Apple II, l’accouchement difficile de son successeur Lisa, les prémices du projet Macintosh avec son interface graphique (les débuts de la souris), etc. Soit en moins de deux heures un bref résumé de l’un des épisodes de l’histoire naissante de l’informatique personnelle.

Un véritable voyage en images dans les coulisses de la Silicon Valley. Le réalisateur a d’ailleurs réussi à ne pas trop nous noyer dans l’univers pointu des informaticiens de l’époque, sans doute pour ne pas perdre ses spectateurs. Le film permet d’ailleurs de comprendre à quel point les jeunes ingénieurs de l’époque vivaient au jour le jour. Ils se lançaient dans l’aventure informatique persuadés que cela allait changer le monde, mais sans être certains de la voie à prendre ni de l’endroit où ils allaient déboucher. Ce n’est en effet qu’à partir du milieu des années 80 – il y a à peine trente ans !- que cette activité est devenue une industrie à part entière.

En allant voir ce film, vous aurez peut être envie vous aussi à votre tour de “pensez différemment”.

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Frédéric Simottel