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IPway, scission de 9 Télécom Entreprises

9 Télécom s’étant recentré sur les télécoms grand public, Alessandro Thellung, 39 ans, a quitté 9 Télécom Entreprises, dont il avait été durant six mois le directeur marketing, après avoir déjà été pendant longtemps le directeur général fondateur de TMI France, autre filiale de Telecom Italia.

Avec Didier Kerloch, 36 ans, un ancien de France Câbles & Radio, de (S)iris et d’Ixnet, Alessandro Thellung a fondé IPway, ” opérateur voix et données en technologie IP “, doté d’un capital social de 2,3 millions de francs. Sur son projet, il a su réunir un premier tour de table de 9,4 millions de francs en cash, apportés par Leonardo Finance, Initiative & Finance Investments (groupe Natexis), IP Initiative (Jean-Luc Nahon), Financière de l’Ambre, Cofip et SPEM. Il a également décroché un leasing de 11,5 millions de francs auprès de la société britannique EVP (European Ventures Partners).Non content, Alessandro Thellung poursuit l’objectif de réunir un deuxième tour de table de plus de 60 millions de francs dans le courant du premier trimestre 2001, une somme qui serait notamment apportée par Siticom et à nouveau par Initiative & Finance Investments.Quel est alors ce projet ? C’est d’être l’opérateur de services IP convergents des PME françaises, espagnoles et italiennes et, plus largement, de l’ensemble de l’Europe du Sud et de l’Afrique du Nord, marché encore totalement vierge. A très peu de chose près, c’est le projet qu’avait conçu Alessandro Thellung pour relancer les activités de 9 Télécom Entreprises. Dans l’immédiat, IPway poursuit cependant des objectifs plus accessibles, afin de démontrer la faisabilité des technologies IP et mieux convaincre les investisseurs.” La convergence, explique Alessandro Thellung, pdg, commence par prendre la voix pour la mettre sur IP. C’est le premier business qu’il faut démarrer sur un réseau IP. Après, on y fait converger les données. ”

Premiers tests VoIP à la Réunion

C’est ainsi qu’IPway a commencé par ouvrir des services voix sur IP pilotes entre l’île de la Réunion et la métropole, via un satellite Intelsat et une plate-forme de Clarent. Dans le sens Réunion-métropole, ce sont des services vendus au détail auprès des entreprises locales (plus de 450 à ce jour), parmi lesquelles le Crédit agricole, UPS, Groupama, Météo France, Air France, Groupe Accor et DHL. Ils sont fournis sans abonnement à un tarif unique de jour comme de nuit, inférieur de moitié aux tarifs de France Télécom.Dans le sens métropole-Réunion, ce sont des services de gros proposés aux opérateurs tiers, afin de leur permettre d’améliorer leurs marges sur les appels vers le département d’outre-mer. Du même coup, IPway remplit ses canaux satellite dans les deux sens. Au début de l’année prochaine, le nouvel entrant lancera ensuite les tests de ses premiers services de données convergents. Ceux-ci reposeront côté abonné sur un équipement multifonction, défini par IPway et intégrant tout à la fois l’accès Internet, la gestion du pare-feu et du VPN IPsec, la détection de virus ainsi que le filtrage d’URL.Autre caractéristique distinctive : ces services seront qualifiés et certifiés par Qualiope, l’agence bien connue de mesure de la qualité des télécommunications. Pour IPway, Qualiope est en effet en train de finaliser un outil de mesure graphique de la qualité phonique de la voix sur IP à partir du taux de perte de paquets, premier du genre. Contrairement à XTS Networks, qui propose également grâce à Equant des services de téléphonie sur IP par satellite entre la métropole et les DOM, IPway ne prévoit donc pas de s’implanter dans les Antilles françaises. En 2000, son chiffre d’affaires devrait être de l’ordre de 20 millions de francs, puis dépasser la barre des 100 millions en 2001(www.ipway.net) (www.9telecom.fr) (www.qualiope.com).

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La rédaction