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Internet File System arrive enfin

iFS est un substitut au gestionnaire de fichiers des PC. L’utilisateur gère ses fichiers dans une base de données connectée, qui communique avec les applications de l’entreprise.

L’Internet File System (iFS), d’Oracle, permet de manipuler les données comme dans un classique gestionnaire de fichiers sur PC. Mais leur inscription est réalisée directement dans une base de données. Avec son SGBDR Oracle 8i, l’éditeur en possédait une entièrement accessible par Internet. iFS fournit désormais l’interface permettant à l’utilisateur d’accéder à un volume stockant l’ensemble des documents de l’entreprise sur le réseau.
À travers un navigateur, un client spécifique ou son gestionnaire de courriers électroniques, l’utilisateur exploite ainsi une base de données connectée comme si elle était présente sur son poste. Cette mise en réseau a aussi des avantages pour les administrateurs.
En effet, iFS permet de consolider dans une base unique, ou dans un petit nombre de bases, les documents issus des différents domaines de l’entreprise, quels que soient leurs formats et les applications dont ils proviennent. “Internet provoque la multiplication des documents stockés sur le poste de chaque utilisateur. Le gestionnaire de fichiers n’a pas été créé pour gérer une telle masse de données, souvent très hétérogène. Nous offrons désormais à l’utilisateur la possibilité de remplacer son gestionnaire de fichiers par une base de données, en conservant l’interface et les modes de fonctionnement auxquels il est habitué “, explique Jeremy Burton, vice-président marketing de la plate-forme Internet d’Oracle.

Une utilisation simplifiée

L’éditeur a purement et simplement repris les grands traits de l’interface de l’explorateur de Windows, avec un système d’arborescence, des répertoires, des sous-répertoires et des fichiers. Ces derniers se déplacent par simple glisser-déposer vers iFS, mais sont enregistrés dans la base Oracle 8i.
L’utilisation d’iFS ne demande donc aucune compétence particulière, ni aucune connaissance de la syntaxe des SGBD. “Néanmoins, l’utilisateur profite des capacités de la base de données, comme l’archivage des différentes versions d’un document, l’administration des droits en lecture-écriture-modification des fichiers, l’archivage multidossier [un document n’est enregistré qu’une fois, même s’il apparaît dans plusieurs dossiers, Ndlr], la définition d’extensions et, bien entendu, les outils de recherche “, précise Jeremy Burton.
iFS gère 150 formats de documents environ, dont les inévitables applications Office (. doc, . xcl, . ppt, etc. ), les grands classiques . txt, . rtf et . pdf, mais aussi les formats multimédias MP3, WAV, JPEG et le XML. Par ailleurs, iFS est extensible à de nouvelles classes de documents par la définition de modèles.

“La plupart des bases de données généralistes ne peuvent pas gérer XML.Alors qu’iFS, lui, le peut. Pour ce faire, il comporte un parseur ?” celui d’Oracle, mais il est possible d’en installer d’autres ?” qui déshabille les documents XML et en enregistre les attributs dans les colonnes. Les documents sont ensuite stockés sous forme de fichiers. iFS fait donc de nouveau entrer XML dans la base “, explique Pascal Rawsin, chef de produits technologies chez Oracle France.

iFS est aussi une plate-forme de développement

Lorsque l’utilisateur clique sur ce fichier, il passe par un moteur de rendu, qui reconstruit le document XML avec tous ses attributs, ou seulement ceux qui sont nécessaires à une application donnée. Pour Nathan Birtle, vice-président d’Arbortext, un éditeur spécialiste de la gestion de contenus numériques (qui commercialise la gamme d’éditeurs XML Epic), “la capacité d’intégrer des objets XML dans la base facilite grandement le travail collaboratif. iFS permet de ne jamais sortir les documents de la base durant le cycle qui va de la création des pages jusqu’au processus de mise en ligne, d’autant que l’API Java nous permet de rajouter des modules pour automatiser les tâches”
En effet, iFS est aussi une plate-forme de développement. Un kit de développement permet de personnaliser les fonctions affectées à la base selon les applications, mais aussi de développer des Java Server Pages (équivalents Java des ASP de Microsoft), des parseurs et moteurs de rendu spécifiques, ainsi que des agents pour l’exploitation des données.
iFS est gratuit pour les possesseurs de licences Oracle 8i, aujourd’hui disponibles en environnement Windows NT et Solaris. Les versions Windows 2000, Linux, HP-UX et AIX devraient voir le jour dans les prochaines semaines.BeOS exploite déjà une base de données locale comme gestionnaire de fichiers. Avec iFS, Oracle étend ce principe aux réseaux d’entreprise. L’éditeur parie ici sur un retour aux systèmes centralisés, ou les données sont consolidées sur un, ou un petit nombre de grands serveurs. Une façon pour lui de pallier les difficultés d’administration du client-serveur.

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Renaud Bonnet