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IBM souhaite différencier ses PC avec du logiciel propriétaire

Un lien étroit du logiciel avec le matériel autorise des fonctions inédites. Mais l’approche propriétaire s’est souvent avérée suicidaire.

Miser sur du logiciel propriétaire pour vendre des PC. Tel est le nouveau pari d’IBM pour relancer sa division la plus malingre. Un pari plutôt audacieux dans un marché de produits banalisés, où tout écart hors du standard s’avère souvent suicidaire. Mais, face à Dell et son très efficace modèle direct, HP et son gigantesque catalogue micro, et une part de marché qui fond comme neige au soleil, IBM se devait de réagir. Il entend désormais séduire les directions informatiques avec la bonne vieille recette du coût total de possession.Le constructeur va donc livrer chacune de ses machines avec des logiciels chargés de réduire les “coûts cachés du PC lors de la gestion de son cycle de vie “. En vedette : ImageUltra Builder, un outil de création d’images disques indépendantes du matériel, et RapidRestore un programme de sauvegarde et de restauration qui travaille avec une partition cachée. L’ensemble a été réuni sous le vocable ThinkVantage Technologies et fait partie de la plus ambitieuse initiative Autonomic Computing.

Une restauration possible même si l’OS ne peut redémarrer

Au-delà de l’enrobage marketing, il s’agit de promouvoir des logiciels propriétaires permettant de réduire les coûts de déploiement et de support des PC IBM pour inciter les directions informatiques à choisir les machines du constructeur. “Dans certaines conditions, nous sommes même capables de nous engager sur une économie annuelle de 100 dollars par poste”, se félicite Marc Godin, directeur de la division micro.De par leurs liens étroits avec le matériel, ces logiciels sont, en effet, capables d’assurer des fonctions inédites. ImageUltra peut, par exemple, déployer une même image disque sur l’ensemble des PC IBM là où les produits concurrents réclament une image par modèle. Idem pour RapidRestore, qui, étant activé par le Bios, permet la restauration, même si le système d’exploitation est incapable de redémarrer.Il n’empêche. Quel que soit l’intérêt de ces logiciels, les directions informatiques pourraient rechigner à les utiliser s’ils ne fonctionnent que sur une partie de leur parc. Pour les rassurer, IBM certifie qu’ils sont disponibles sous licence et que tout le monde peut adopter sa technologie… moyennant finances. Il travaille aussi sur une version multi-plate-forme d’ImageUltra. Mais elle ne saura pas faire la différence entre deux révisions d’une même machine non IBM. Ce qui peut conduire à l’installation du mauvais pilote. Après tout, la raison d’être de ces “ThinkVantage” n’est-elle pas de toujours mieux fonctionner sur des machines IBM ?

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Anicet Mbida