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IBM renforce son offensive dans les places de marché

La multiplication des e-market places est l’occasion, pour IBM, d’inonder le marché de ses plates-formes, de son middleware et des prestations de sa structure de services. Le constructeur tente de s’emparer du leadership sur ce segment.

Depuis qu’Internet a fait sauter la barrière qui se dressait entre les systèmes d’information, les entreprises se sont précipitées dans un nouveau modèle commercial. Il leur faut désormais intégrer quatre applications majeures : l’e-business, la gestion de la relation clients et celle de la chaîne logistique, et les places de marché électroniques. “Le combat pour la suprématie ne se livre plus entre les entreprises, mais entre les chaînes logistiques”, estime Steve Mills, vice-président exécutif en charge de l’IBM Software Group.

Tout ne repose pas que sur la technologie

“Une place de marché, résume-t-on chez IBM, réunit des produits, des fabricants, des distributeurs et des clients. Son fonctionnement suppose, techniquement, un simple accès par Internet aux services qu’elle offre et leur intégration à un processus de transaction élaboré.” Ces services, qui reposent sur une infrastructure multicouche, sont au nombre de dix : l’e-procurement, le catalogue produits, les enchères, la mise en ?”uvre de la chaîne logistique, l’expédition, la connexion à des places de marché électroniques privées, les règlements financiers, la connexion à des places de marché électroniques publiques, l’information comptable et financière et, enfin, l’assistance.Si IBM Global Services se dit prêt à rendre opérationnels en trois mois les trois premiers services, les sept autres demandent davantage de temps et de réflexion.Laissera-t-on les entreprises participantes libres de se présenter comme elles l’entendent, ou va-t-on fixer des règles pour uniformiser les présentations ? Comment garantir l’égalité de traitement des produits proposés ? Comment assurer la confidentialité des négociations ? Comment effectuer une reprise en l’état, si une coupure vient à se produire au cours d’une transaction ? Comment dialoguer à l’identique lorsque les appareils d’accès tels que les PC, les assistants personnels et les téléphones cellulaires ont des grilles d’écran différentes ? Alors que le module d’affichage est actuellement la page, quelle sera l’incidence de la technologie large bande sur celui-ci ?

Le middleware est là, les outils arrivent

Pourra-t-on, sur une même ligne, effectuer une transaction et construire sa commande en dialoguant verbalement avec un opérateur conseil ?… À vrai dire, concède IBM, les prétendants au leadership avancent à l’aveuglette, en prenant garde à ce que l’évolution des technologies, des standards et des comportements ne vienne pas bouleverser la solution mise en place ; et en se frayant difficilement un chemin dans le maquis des réglementations, de la fiscalité et de la législation.Plus de vingt-cinq places de marché électroniques fonctionneraient actuellement à l’aide des outils d’IBM et de ses partenaires (principalement Ariba pour les enchères, et i2 pour la chaîne logistique), des éléments de la suite WebSphere, et des services d’IBM Global Services (ingénierie, intégration, hébergement, etc.).C’est le cas de Worldwide Retail Exchange, une structure généraliste qui prévoit la participation de cent mille vendeurs, ou d’e_open, une place de composants électroniques dont IBM est actionnaire à hauteur de 7 %, et à laquelle il participe comme vendeur.IBM tire de son middleware les trois quarts de ses revenus en logiciels (13,5 milliards de dollars), ce qui explique qu’il mise sur le développement des places de marché électroniques.

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Jean Veil