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IBM maîtrise l’évolution de l’AS/400, pas les clients

Le nouvel AS/400 haut de gamme accueille des processeurs en technologie SOI. Les clients ont du mal à suivre les trains d’annonces et les changements d’OS. IBM veut s’attacher à les tenir informés plus en amont.

Les AS/400 se succèdent et se ressemblent. Comme chaque année, IBM fourbit son entrée de gamme et améliore de façon importante les performances en haut de gamme. La nouvelle cuvée ne sera toutefois disponible qu’au mois d’août. En livrant à l’avance les caractéristiques de ses futures machines, IBM souhaite répondre au besoin des utilisateurs de pouvoir mieux planifier les évolutions de leur système d’information. La man?”uvre est possible parce que IBM évolue seul sur ce terrain. Elle est aussi nécessaire car l’AS/400 est sous le vent de la marée Windows NT/2000. Il y a généralement peu de mystères dans le monde des serveurs Intel : les grands constructeurs sortent leurs nouveaux systèmes en même temps, avec de nombreuses caractéristiques communes. Le rythme de ces annonces dépend en fait d’Intel et de la disponibilité de ses processeurs. La compétition sera éventuellement plus intéressante le jour où AMD percera sur les serveurs d’entreprise. Ce qui n’est pas encore le cas. Pour IBM, c’est plus simple : il est son propre fournisseur de technologies. Pour ses utilisateurs, c’est un peu différent. Certaines mutations de l’AS/400 (processeurs Risc, généralisation du client-serveur, etc. ) ont engendré des casse-tête. D’autant plus que l’AS/400 est une machine de production, à laquelle on demande une haute disponibilité. Pas question, donc, de changer de système d’exploitation tous les quatre matins. L’opération s’effectue généralement sans encombre – si l’on suit les recommandations et la planification établies par IBM -, mais elle mobilise l’équipe informatique.
Au final, IBM a souvent perdu des clients parce que ces derniers ne souhaitaient pas changer un système en bon ordre de marche. C’était déjà vrai du temps du S/36, dont il existe encore des milliers d’exemplaires dans la nature. C’est encore le cas pour plus de cinquante mille AS/400 en technologie Cisc, dont certains équipés de versions d’OS/400 inférieures à la V3R2 – la plus ancienne, encore supportée par IBM et ” garantie an 2000 “.
L’arrivée du processeur Istar, le premier à employer la technologie SOI (Silicon On Insulator), associée à des connexions en cuivre, ne forcera pas à une migration comparable à celle du passage à la technologie Risc. Seules les performances sont concernées, avec un gain d’environ 20 à 30 %. En configuration maximale – OS/400 V4R5, 96 Go de RAM et 19 To de disques -, le nouveau modèle 840 à vingt-quatre processeurs se révèle ainsi 3,6 fois plus puissant que le 740 actuel, à douze processeurs. Hormis pour des besoins flagrants de puissance, les acheteurs de modèles 7×0 ne seront toutefois pas poussés à migrer par le biais de politiques de prix exotiques : à performances égales, les prix des modèles 7×0 et 8×0 seront identiques

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Pierre Landry