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IBM et Microsoft à l’assaut des services web

L’expression volontairement fourre-tout de “services web” ne sert le plus souvent qu’à masquer l’extraordinaire enjeu stratégique qu’ils incarnent. IBM et Microsoft ne s’y sont d’ailleurs pas…

L’expression volontairement fourre-tout de “services web” ne sert le plus souvent qu’à masquer l’extraordinaire enjeu stratégique qu’ils incarnent. IBM et Microsoft ne s’y sont d’ailleurs pas trompés en annonçant, le 6 février, la création d’un organisme mondial visant à normaliser ?” et à réguler ?” l’échange de données sur internet. La WS-I (Web Services Interoperability Organization), c’est son nom, devrait ainsi permettre à toutes les applications circulant sur le web de dialoguer entre elles, sans nécessaire réécriture, ni adaptation particulière. Un coup de maître pour Lou Gerstner, patron d’IBM, dont c’est peut-être la dernière décision publique. “L’objectif est de favoriser l’interopérabilité entre plateformes, applications et langages de programmation”, assurent les dirigeants de Iona Software, un éditeur de logiciels qui a annoncé, le 11 février, son intention ferme de rejoindre le consortium. Il y sera en bonne compagnie. Une quarantaine d’acteurs du marché, tous secteurs confondus, ont en effet confirmé leur participation aux futurs travaux de normalisation emmenés par les ex-frères ennemis de l’informatique, Microsoft et IBM. Mais à toute règle son exception : Sun Microsystems, qui craint toujours une récupération des éventuels standards à venir au profit exclusif de Microsoft et de sa plateforme “.Net”, a préféré déclarer forfait. Et concentrer ses efforts sur ses propres normes. Au fond, ce qu’il y a de merveilleux avec les standards… c’est quil y en a beaucoup.

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Pierre-Antoine Merlin