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HP se renforce sur l’Unix milieu de gamme

Avec ses 16 processeurs, le rp8400 se place entre Superdome et les n-class. Il reprend la plupart des technologies du haut de gamme Unix de HP.

Un an après l’annonce de l’ambitieux Superdome, le rp8400 hérite en partie des caractéristiques de son prédécesseur : partitionnement physique et virtuel, haute disponibilité et sécurité, nombreuses options de facturation. Ce dernier-né des serveurs Unix milieu de gamme de HP est destiné aux applications d’entreprises (PGI, GRC, gestion de la chaîne logistique), aux opérations transactionnelles et de manipulation de données (business intelligence) ou au calcul technique.La démarche du constructeur ressemble fort à celles d’IBM ou de Sun avec ses midframes, serveurs milieu de gamme (mid) bénéficiant d’une partie des technologies grands systèmes (mainframes S/390 ou zSeries chez IBM, E10000 chez Sun et Superdome chez HP).” Le milieu de gamme représente environ 50 % de nos ventes Unix, explique Benoit Maillard, consultant chez HP. Or, le lancement de Superdome avait laissé un trou dans le milieu de gamme où ne subsistait que le rp7400, un octoprocesseur auparavant appelé n-class. L’arrivée du rp8400 remédie à cet état de fait. “

Processeurs plus rapides

Le rp8400 reçoit jusqu’à 16 des tout derniers processeurs Risc 64 bits maison, les PA-8700. Ces derniers voient leur fréquence atteindre 650 ou 750 MHz grâce à une finesse de gravure améliorée (0,18 micron contre 0,25 auparavant) et l’exploitation de la technologie SOL (Silicon on Insulator) développée par IBM. Autre gain obtenu grâce à l’emploi d’une gravure plus fine : la mémoire cache intégrée de niveau 1, traditionnellement surdimensionnée chez HP, atteint désormais 2,25 Mo contre 1,5 Mo auparavant.Augmentation de fréquence et ajout de mémoire intégrée contribuent aux performances du rp8400, qui se veut le concurrent direct des Sun Fire 6800 ou IBM pSeries 680 tous deux équipés de 24 processeurs.Les processeurs sont répartis par groupe de 4 sur des cellules qui intègrent aussi la mémoire vive (jusque 16 Go par plaque, soit 64 Go maximum pour un serveur). Ces cellules pourront être remplacées pour recevoir des puces de prochaine génération PA-8800 ou Itanium. L’ensemble de la machine exploite un bus commuté (crossbar) délivrant une bande passante interne de 32 Go/s, le bus PCI délivre pour sa part 8,5 Go/s de débit agrégé vers 16 connecteurs PCI.

Haut niveau de sécurité

La conception haute disponibilité de ce serveur ne fait aucun doute, et copie trait pour trait celle de Superdome. L’allocation et la désallocation de la mémoire et des processeurs est dynamique : elle ne demande pas de redémarrage. Des dispositifs de détection et de correction d’erreur ECC (Error Checking and Correction) sont actifs sur les puces, les caches, la mémoire et les chemins de données (y compris entrées et sorties).La mémoire vive exploite de plus une technologie de spare (sur le modèle du Raid 5 et des mémoires Chipkill d’IBM) capable de corriger plusieurs erreurs survenant en même temps. La majorité des éléments sont extractibles à chaud : cellules, disques durs, cartes PCI, alimentations, ventilations. Enfin, la redondance concerne non seulement les éléments mécaniques (alimentations et ventilations), mais aussi les composants de gestion des entrées et des sorties.

Seulement deux partitions physiques

Les options de partitionnement physique apparues avec Superdome sont aussi reprises sur le rp8400. Elles permettent de véritablement découper le serveur en plusieurs machines indépendantes pour les processeurs, la mémoire, les disques, les chemins de données, les entrées et sorties.Cependant, il n’est possible de créer ici que deux partitions, alors qu’on peut en créer un maximum de 16 sur un Superdome. “Cette limitation tient au fait que chaque partition logique doit avoir son propre châssis d’entrées-sorties. Nous avons choisi de donner au rp8400 un format très compact, seulement 17 U (75,5 cm), qui ne permettait d’installer que deux de ces châssis. La densité oblige à certains compromis “, explique Benoît Maillard. La taille minimale d’une partition est une cellule. Le rp8400 acceptera aussi au début de l’année prochaine jusqu’à 16 partitions virtuelles.Enfin, le rp8400 bénéficie de plusieurs options de facturation, dont le programme iCod (instant Capacity on demand, qui permet de se faire installer une machine avec des processeurs en surnombre et d’activer ces derniers en fonction des besoins), ou un tout nouveau modèle à l’usage où l’utilisateur paye un forfait mensuel et sa consommation de puissance, sur le modèle d’un abonnement à lélectricité.Les prix débutent à 133 000 euros avec deux processeurs et 2 Go de mémoire vive.

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Renaud Bonnet