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Google va (enfin) fermer Stadia, son service de cloud gaming… et vous rembourse

Lancé en 2019, le service de jeu en cloud gaming de Google sera arrêté le 18 janvier prochain. Si les joueurs vont perdre l’essentiel de leurs sauvegardes, ils devraient être intégralement remboursés de leurs achats. Quant aux ingénieurs de la division, ils seront transférés vers d’autres divisions de Google.

Google met un terme à Stadia et va fermer son service de cloud gaming a annoncé hier soir le responsable de Stadia, Phil Harrison. Si les serveurs sont encore actifs, Google les débranchera définitivement le 18 janvier 2023. Cette fermeture est tout, sauf une surprise : alors que le service a été lancé en novembre 2019, en mars 2021 déjà, l’entreprise s’était séparée de tous ses studios et liquidait ses stocks de manettes. Un an et demi après, on comprend que Google n’a pas réussi à remonter la pente. Des journalistes spécialisés auront à cœur de creuser les raisons profondes de cet échec à partir de témoignages de première main. Mais il ne fallait pas non plus être un prix Nobel pour savoir que Google allait dans le mur.

Si Google s’était payé quelques campagnes d’annonces, dans un monde où les campagnes marketing multiformats sont de vraies campagnes militaires, sa discrétion ne jouait pas à son avantage. Non plus que son catalogue pauvre non seulement en titres, mais surtout en exclusivités. Non plus que ses tarifs – il fallait acheter le jeu plein pot. L’absence de côté communautaire a sans doute aussi beaucoup joué en défaveur de Google.

Il ne faut pas non plus occulter les soucis techniques. Non pas que le service fut mauvais – c’est sans conteste l’un des meilleurs en matière de latence ou de compression vidéo. Mais l’équation financière posait des questions quand on compare le système à Microsoft. Ce dernier est sans nul doute le grand fossoyeur de Stadia avec son service de gaming illimité par abonnement. Un service non seulement lui aussi très bon, mais qui repose sur un hardware connu : Microsoft installe des cartes mères de Xbox One/Xbox Series dans ses serveurs. Par contraste, Google a développé son propre hardware spécifique basé sur des puces AMD. Et ne peut donc bénéficier du même effet d’échelle que Microsoft, qui peut compter sur une production constante de millions de consoles.

Remboursements de joueurs et recyclages technologiques

Si la plate-forme de jeu ferme, tout n’est pas complètement perdu pour les joueurs. Voulant éviter une tempête de colère, Google a intelligemment décidé de rembourser intégralement les joueurs. Non seulement des jeux, mais aussi des packs physiques (manettes, etc.) que les consommateurs avaient pu acheter. Un geste sans doute moins coûteux qu’une vindicte anti-Google.

Tout est fini pour Stadia : les joueurs vont perdre l’essentiel de leurs sauvegardes (seuls quelques titres cross-plateformes permettraient de les conserver) et changer de plate-forme de jeu. Mais tout n’est pas (forcément) perdu pour Google. Si on peut critiquer tous les aspects marketing et opérationnels du service, la plate-forme technique a montré sa solidité avec un énorme travail sur la compression vidéo et la latence, même avec des titres rapides. Google a communiqué sur de bonnes opportunités de recyclage technique dans d’autres services tels que YouTube, Google Play ou leurs outils de réalité augmentée (AR).

Stadia rejoint l’immense cimetière des produits « tués par Google » que vous pouvez consulter ici. Sa fermeture devrait beaucoup plaire à Samsung (non) qui avait tout juste commencé à intégrer le service dans ses téléviseurs depuis le CES 2022 dernier

Lire la FAQ de la fermeture du service de Stadia.

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Source : Google


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