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Google réfute l’accusation de position dominante en Europe

La Commission européenne accuse la firme de favoriser ses propres services dans son moteur de recherche sur Internet. Faux, répond Google qui nie tout en bloc.

Google juge “erronés” les griefs de la Commission européenne, qui lui reproche un abus de position dominante dans la recherche sur internet, indique le groupe jeudi après avoir fait parvenir son argumentaire au gendarme européen de la Concurrence.

“Nous pensons que les conclusions préliminaires de la communication des griefs sont erronées, tant en ce qui concerne les faits, qu’en termes économiques ou juridiques”, écrit le groupe dans un article posté jeudi sur son blog.

Google, qui avait jusqu’au 31 août pour le faire, a fait parvenir par écrit jeudi à la Commission sa réponse aux accusations d’abus de position dominante dans la recherche sur internet.

La Commission pourrait prendre des sanctions

La communication des griefs avait été envoyée en avril au géant californien du net. Il s’agit d’une étape formelle dans une enquête de concurrence, qui permet aux parties d’exercer leur droit à la défense. Google favorise “systématiquement son propre produit de comparaison de prix dans ses pages”, par rapport aux services de comparaison de prix concurrents comme Kelkoo. En conséquence, les utilisateurs “ne voient pas nécessairement les résultats les plus pertinents en réponse à leurs requêtes”, avait alors expliqué la Commission. “Si l’enquête devait confirmer nos craintes, Google devrait en assumer les conséquences juridiques et modifier la façon dont elle conduit ses activités en Europe”, avait averti la commissaire chargée de la Concurrence, Margrethe Vestager.

Google veut continuer à discuter

Mais “la réponse que nous avons envoyée aujourd’hui montre que nous estimons ces allégations incorrectes”, écrit le groupe, se disant “impatient” d’en discuter avec la Commission. Parmi les arguments avancés par Google figure le fait que la communication des griefs “ne prend pas en considération l’impact de services de shopping (en ligne) majeurs, tels Amazon ou eBay”, qui exercent une importante pression concurrentielle, y compris sur Google.

Par ailleurs, au cours de la décennie écoulée, “Google a offert 20 milliards de clics gratuits aux agrégateurs de contenu” en Europe, “avec une augmentation de 227% pour le trafic gratuit et plus importante encore pour le trafic global”, insiste le géant américain, manière de dire que ses concurrents, dont une partie des plaignants, ont pu tirer profit de sa présence plutôt qu’en pâtir.

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01net avec AFP