Passer au contenu

Google ouvre Knol, son Wikipédia nominatif

L’encyclopédie collaborative de Google est officiellement lancée. Contrairement à Wikipédia, elle fait la part belle aux auteurs, qui peuvent même être rétribués.

Quelques mois après avoir
annoncé qu’il préparait une encyclopédie collaborative en ligne, Google l’a ouvert officiellement au public mercredi
23 juillet, en anglais. Appelé
Knol, contraction de l’anglais ‘ knowledge ‘ (connaissance), ce nouveau service de Google rappelle inévitablement Wikipedia, la pionnière du genre. Mais
si Knol exploite le même concept ?” compiler des informations publiées par n’importe quel internaute ?”, il diffère totalement dans la méthode et dans la présentation.

Ainsi, tandis que Wikipedia reste fidèle à la forme austère du
wiki, Knol joue à fond la carte du Web 2.0 : images, photos, notation des articles par les lecteurs, mise en avant des sujets les plus lus… Les articles de Knol, qui
ressemblent plus à des pages de blog, sont véritablement centrés sur l’internaute, là où la sobriété de Wikipedia ne laisse place qu’à l’information brute.

Le nom des auteurs vérifiable

Knol met d’ailleurs les auteurs en avant. Ceux-ci peuvent ajouter leur photo sur le site, et toute leur production figure en marge de chacun de leurs articles. N’importe qui peut créer des articles (appelés
‘ knols ‘), sous réserve d’avoir un compte GMail.Les contributeurs sont poussés à communiquer leur vrai nom, pour augmenter la crédibilité de l’encyclopédie collaborative. Google propose même de valider l’identité des auteurs. Il suffit de fournir un numéro de téléphone portable ou de
carte bancaire pour procéder à un contrôle. Cela fait, le nom de l’auteur apparaissant sur un article sera estampillé ‘ vérifié ‘.

Google propose par ailleurs de nombreux paramétrages sur Knol, permettant par exemple à un auteur d’autoriser ou non la modification de ses articles par d’autres. Une vraie entorse au système de Wikipédia, dont le principe est de
laisser aux internautes le droit de rectifier n’importe quel article. Ici, les auteurs peuvent interdire toute contribution, les accepter par défaut ou les autoriser après les avoir validées.Enfin, puisqu’il s’agit de Google, les utilisateurs peuvent être payés s’ils acceptent de la publicité contextuelle dans leurs articles (Google AdSense). Ils seront rémunérés en fonction du nombre de clics sur ces pages. Un système qui
risque fatalement d’influencer le choix du thème des articles publiés dans cette ‘ encyclopédie ‘.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Julie de Meslon