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Gestion de projets: des fonctions élargies mais pas assez d’analyse de risque

La distinction entre les ” petits ” outils monoprojets et les logiciels destinés à l’entreprise tend à se diluer au profit des premiers.

La palette des logiciels de gestion de projets se subdivise traditionnellement en deux familles de produits, aux origines différentes. D’un côté, des outils spécifiquement destinés aux chefs de projet, comme Project de Microsoft et PSN de l’éditeur américain Scitor, qui se caractérisent par une interface d’utilisation intuitive, proche de celle des outils bureautiques. De l’autre, de véritables suites logicielles très complètes sur le plan fonctionnel, mais dont la globalité demeure rébarbative pour l’utilisateur. Cette distinction historique est cependant en train de s’estomper.Les premiers ont beaucoup mûri. Monoprojets à l’origine, ils se sont enrichis pour couvrir différents projets, et se sont ouverts à d’autres populations d’utilisateurs : chefs de services, responsables des ressources, contrôleurs de gestion, voire direction générale. Certains réservent des accès aux clients et aux prestataires de services externes intervenant dans les projets.La seconde catégorie, d’emblée destinée à l’entreprise et aux projets de grande ampleur, comprend des logiciels tels que OpenPlan de Welcom, Artemis Views de la société éponyme et OPX2 de Planisware. Pour cultiver leur différence, ces éditeurs n’ont eu d’autre choix que d’accroître la couverture fonctionnelle de leurs outils, leur capacité de traitement multiprojet ainsi que leur niveau d’intégration avec les autres composantes du système d’information.“Nous gérons plus d’une centaine de projets simultanément avec OPX2, déclare Eric Perrot, ingénieur civil à la DCN (anciennement Direction des constructions navales). Le logiciel est hébergé dans notre centre de compétences à Brest et gère les projets d’une dizaine de nos établissements industriels.” Le produit intègre la notion de portefeuille de projets, qui peut regrouper différents projets et services. Ce qui entraîne la définition d’espaces de travail qui peuvent être indépendants ou non, avec des droits d’accès spécifiques. Tout est paramétrable, en fonction du mode de fonctionnement de l’entreprise. Par ailleurs, cet outil traite un projet comme une affaires par une gestion des coûts très approfondie qui se rapproche de la gestion comptable.Artémis, quant à lui, a interfacé son produit avec les progiciels SAP, Baan et Oracle Application. Il a également introduit Global View, un module destiné aux décideurs, capable d’effectuer des analyses multidimensionnelles, suivant différents axes, sur les données des projets. Mais tous ces produits de gestion de projets ne disposent pas de module complet pour traiter les risques des projets. “Ces outils nous font cruellement défaut”, déclare Paul Longatte, chef de projet chez SEMT Pielstick, fabricant d’installations de centrales électriques clés en main.

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Ismaïla Sarr